Conclusion du diptyque lancé au tome 50, cette nouvelle livraison de Saint-Denis des Amériques, de la série uchronique Jour J, fait la part belle à l’action.
On y retrouve, côté français, le capitaine Antoine de Montbéliard, ancien mousquetaire, et le Britannique Lord John Berkeley, le second ayant pour mission de superviser la construction de navires-brûlots chargés de détruire l’île de Manhattan, où se trouve Saint-Denis des Amériques, capitale de la Nouvelle-France.
Mais derrière l’action militaire, il y a d’autres enjeux et, pour ces deux protagonistes, la question centrale va être celle de la loyauté. Alors que Lord Berkeley découvre que son père a été tué par traîtrise, Antoine de Montbéliard se retrouve à devoir choisir entre la fidélité à son roi et le service du puissant Monsieur Fouquet, mécène du royaume, mais dont les ambitions divergent de celles du souverain.
Cela dit, ce tome 51 est tout de même très focalisé sur l’action: duels, combats navals et course contre la montre rythment la narration. même si on se doute de la conclusion générale, on est quand même tenu en haleine – et on a aussi droit à quelques surprises.
C’est toujours la même équipe créatrice, avec les illustrations de Vladimir Aleksić au service du scénario de Jean-Pierre Pécau et Fred Duval. Comme mentionné précédemment, je ne suis pas entièrement convaincu par le dessin, mais ça reste très correct. Et cette uchronie franco-américaine – oui, encore une – est plutôt convaincante.
Du coup, ce cinquante-et-unième tome de Jour J conclut une séquence assez rare dans l’histoire de la série: une suite de quatre tomes. Et, dans l’ensemble, ce sont des albums de plutôt d’un bon niveau, ce qui ne gâche rien. Et pour les rôlistes qui veulent faire des aventures de cape et d’épée dans un contexte quelque peu différent, c’est une très bonne inspiration – et ça permet aussi de faire mentir le capitaine de Montbéliard: le temps de l’aventure n’est pas révolu.
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