Septembre arrive, avec lui bientôt l’automne et le froid. Alors pour éviter de penser à la mort inéluctable de toutes choses, on va commencer ce mois en douceur avec Lost Places, dernier album en date d’Electric Mud.
Electric Mud, c’est le projet de deux musiciens allemands, Hagen Bretschneider et Nico Walser. Le duo est actif depuis un peu plus d’une décennie et propose une musique qu’ils qualifient de « post-progressif ». Leurs compositions sont le plus souvent instrumentales, oscillant entre prog et rock électronique, avec un côté cinématique.
Lost Places est le sixième album du projet et il a ceci de spécial qu’il est composé de pistes non retenues. Comme son nom l’indique, donc. Il compte onze compositions qui s’échelonnent entre deux et huit minutes, pour une durée totale d’une heure.
Je ne vous cacherai pas que le côté « fonds de tiroir » de Lost Places est assez apparent. L’ensemble manque quelque peu de cohérence et certaines des pistes donnent l’impression de ne pas être complètement finies. Mais vu qu’Electric Mud aime aussi bien jouer avec les glitchs, les anomalies acoustiques, c’est peut-être voulu; on ne sait jamais.
Cela dit, je connais quelques groupes (je ne citerai personne) qui aimeraient bien avoir ce genre de fonds de tiroir pour leurs albums à eux. Il y a pas mal de pépites dans cet album, comme « flood », « timos last weekend », la seconde moitié (et le titre) de « giant kraut chromosome », « empress of the last days » ou « anthony ».
J’émettrais quand même une réserve sur certaines sonorités de cet album, qui sonnent parfois comme des instruments simulés au clavier – et pas avec les samples les plus haut de gamme non plus. Ça donne un côté cheap à des titres qui, à mon avis, auraient mérité mieux.
Electric Mud a eu la gentillesse de m’envoyer Lost Places en service presse et je les en remercie. D’autant que, s’il n’est pas parfait, il contient une bonne dose de titres très sympathiques. Il est disponible sur Bandcamp.
Bonus: la non-vidéo de « empress of the last days »
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Bonjour, ne penseriez vous pas à l’écoute de ce titre qu’il y aurait une petite influence de Soup et son frontman Erlend Viken ? Notamment dans l’utilisation de la saturation à la fin du titre
Bonjour et bienvenue!
Quel titre en particulier? Dans mon souvenir, Soup a un côté plus éthéré dans les compositions, moins “synthétique” aussi.