C’est au cours d’une des émissions de MoM que j’ai entendu parler de Inner Landscape et de leur premier album, 3h33. Que voulez-vous: quand on me propose du post-metal en produit régional, forcément, ça m’intéresse.
Groupe lyonnais, il est constitué d’amis d’enfance qui jouent depuis longtemps ensemble. Il a cependant adopté sa présente configuration avec l’arrivée d’un nouveau batteur, il y a quatre ans. Ils jouent un post-metal aux compositions volontiers complexes, survolées par un chant saturé.
Premier album du groupe, 3h33 est plutôt court: trente-quatre minutes. Il compte six pistes au total: quatre entre six et huit minutes, une de quatre minute et demie et une « virgule » de moins d’une minute.
La première référence qui n’est venue à l’esprit en écoutant Inner Landscape, c’est Cult of Luna, mais ensuite, c’est plutôt la comparaison avec un groupe hélas disparu depuis plus d’une décennie qui s’est imposée: je veux parler d’Isis.
Les titres de 3h33 me paraissent en effet moins plombés, plus aériens que ceux des maîtres suédois du genre. Ça meule, certes, ça tabasse aussi, mais c’est moins le genre « préparation d’artillerie pour offensive majeure ».
C’est donc encore un album de contrastes. Ça tombe bien: j’aime les contrastes. Cela dit, il y a quelques contrastes qui sont un peu moins positifs. Disons que ça se voit que c’est un premier album: les références sont très appuyées et quelques éléments, comme la voix saturée, pas toujours très maîtrisés.
Mais Inner Landscape m’impressionne par la qualité des compositions et la structure très progressive de certaines des pistes, notamment le premier et le dernier titre de l’album. Il y a aussi des passages qui débordent d’acrobaties techniques très impressionnantes, comme par exemple sur le fort bien nommé « Collective Dissonance ».
En conclusion, 3h33 n’est pas un album parfait, mais il montre de façon éclatante le potentiel de Inner Landscape. Je recommande chaudement une écoute aux amateurs de post-metal, surtout ceux qui recherchent les facettes les plus progressives du genre.
L’album est disponible sur Bandcamp.
Bonus: la vidéo du morceau-titre
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