Hellfest: Metal Vortex

Et si le site du Hellfest devenait un minigolf un peu ringard? Et si l’esprit du metal était mort ou, à tout le moins, disparu? Toutes ces questions que vous ne vous êtes sans doute jamais posées sont dans Hellfest: Metal Vortex, une BD sur, par et pour le Hellfest.

Au départ, il y a une cérémonie. Satanique, comme il se doit. Et bio. Et presque végane. But de la cérémonie: faire ressusciter Lemmy, de Motörhead. Bonne nouvelle: ça réussit. Mauvaise nouvelle: pareil. En délaissant sa statue sur le site, le légendaire musicien prive le Hellfest de son esprit tutélaire. Apu le metal.

Un an plus tard, les trois branquignols responsables de ladite cérémonie concocte un plan pour ressusciter cet esprit du metal. Cette fois-ci, on reste dans le classique: beaucoup d’alcool, un financement participatif, des stars.

Sauf que, dans l’intervalle, les stars du metal se sont reconverties dans des occupations plus ou moins foireuses. Sans surprise, Bruce Dickinson est pilote de ligne, James Hetfield garagiste, Till Lindemann maître-nageur, John Myung comptable, Alice Cooper esthéticien, et Ozzy… promeneur de chaussures.

Bon, Hellfest: Metal Vortex est une BD sur le metal: j’étais un peu obligé de la prendre. Mais je vais être franc: la mystique du Hellfest et moi, ça fait deux, voire plus si affinités. Je ne dis pas qu’il y a pas certaines affiches qui font grave envie, mais les gros festivals de ce genre, ça ne me branche pas. Même le Night of the Prog, c’est presque trop gros.

Du coup, j’y suis allé un peu à reculons, d’autant que je ne suis pas super fan du trait très Fluide Glacial de Pixel Vengeur (sauf pour les « caricatures » des musiciens, plutôt réussies), qui réalise les dessins. Quant à l’histoire, signée Jorge Bernstein et Fabrice Hodecent… disons que c’est sympathique.

Il y a des blagues qui m’ont fait rire, d’autres moins. J’aurais aimé voir plus les interactions entre les musiciens et un peu moins les trois guignols. Le fait que le point de départ soit assez similaire à celui de Deadpool: Dead Presidents m’a aussi fait rigoler.

Le souci, c’est que j’ai comme référence BD + Metal quelqu’un comme JP Ahonen (Perkeros, Belzebubs). Du coup, Hellfest: Metal Vortex est certes sympathique, mais ça n’estropie pas vraiment le palmipède polygambiste de passage.

Cela dit, c’est très loin d’être honteux ou même mauvais. C’est clairement fait par des amateurs de metal qui savent jouer avec les codes du genre, il y a des passages très biens vus et des planches qui méritent le détour (la résurrection de Lemmy, par exemple). Mais disons que je m’attendais à mieux.

Je vous avais dit que je suis un chieur?

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