Paris, 1633: son roi, son cardinal, ses mousquetaires, ses duellistes. Et, dans l’univers de Gueule-de-cuir, son Zodiaque du Diable. Un univers entre cape et épée, fantastique, voire superhéros.
L’épéiste titulaire de cette bande dessinée, c’est Jean-Philippe Baptiste Gagnière, un duelliste clandestin, certes, mais renommé et qui a des principes. C’est aussi un des signes du Zodiaque du Diable, signe dans lequel il va s’incarner à son corps défendant. Très défendant, même.
Affublé d’un masque – auquel il doit son surnom, Gueule-de-cuir – qui lui donne des pouvoirs surnaturels, il va devoir affronter les autres triades du Zodiaque, au premier rang desquels le très inquiétant Roi des Tombes, qui revient semer la terreur au cœur du royaume de France.
Il est rare que je prenne une bande dessinée sur la seule base d’un nom. Bon, pour être très honnête, j’ai hésité et ma dame m’a pris de vitesse. Or, le scénariste de Gueule-de-cuir n’est autre que Pierre Pevel, qui revient ici à une variante d’un de ses anciens univers, celui des Lames du Cardinal. Sans dragons, mais avec un fantastique plus sombre et, pour le moment, à minima.
Le dessin de Stéphane Créty est un peu inégal, mais globalement bon. Il y a quelques ratés (dont des chats très moches, crime de lèse-majesté féline!) et des scènes plus impressionnantes qui rappellent les comics de superhéros.
Difficile de dire grand-chose sur l’histoire, sinon qu’on est bien dans l’ambiance cape et épée, avec des combats virevoltants et un fond occulte. Après, il s’agit d’un premier tome d’une histoire que l’on peut pressentir beaucoup comme beaucoup plus longue. Indice: le Zodiaque du Diable compte treize signes, même si le site de l’éditeur n’en annonce que trois pour le moment.
Du coup, je reste un peu sur ma faim, mais en sachant qu’il devrait y avoir une suite. Je pense néanmoins que Gueule-de-cuir a un plutôt bon potentiel et, même en l’état, il a de quoi intéresser les amateurs d’histoires de duellistes.
Pour soutenir Blog à part / Erdorin:
Blog à part est un blog sans publicité. Son contenu est distribué sous licence Creative Commons (CC-BY).
Si vous souhaitez me soutenir, vous pouvez me faire des micro-dons sur Ko-Fi, sur Liberapay ou sur uTip. Je suis également présent sur Patreon et sur KissKissBankBank pour des soutiens sur la longue durée.