Si je vous parle de metal symphonique, il y a des chances pour que vous pensiez à des groupes comme Nightwish, Epica, voire Septicflesh. Nemesis, album signé Gladenfold, est un peu comme ça et, en même temps, pas vraiment.
Déjà, pour compléter le cliché, Gladenfold est un groupe finlandais (que j’ai découvert via Angry Metal Guy, en prime). Le groupe est actif depuis environ dix ans et propose donc un metal symphonique, un peu power, un peu death, avec un chanteur qui alterne voix claire et growls.
Nemesis est le troisième album du groupe. Il compte onze pistes, pour une durée totale de cinquante-trois minutes. Les compositions sont plutôt courtes – par rapport aux standards du genre, s’entend – avec quelques rares poussées au-delà de la barre des six minutes.
Quand je dis que Gladenfold est un groupe somme toute classique et, en même temps, pas vraiment, je veux dire par là qu’e sans être en mode full death sympho, il a un côté plus sombre et plus brutal que la plupart des groupes de metal symphonique.
Si on trouve, dans Nemesis, la plupart des éléments typiques, avec une musique épique, des claviers très présents et beaucoup de mélodie, il y a aussi une sérieuse dose d’agression: vocaux growls et tendance aux tempos rapides assenés par une section rythmique déchaînée.
Disons-le, le résultat est très efficace. Gladenfold balance une musique qui réussit le plus souvent l’alchimie entre mélodie et agressivité, entre l’épique et l’émotion. Cela dit, ça ne révolutionnera pas le genre non plus: même si le dosage est original, il n’y a pas grand-chose de nouveau dans cet album.
En parlant de dosage, il y aurait aussi des choses à dire avec la manière dont l’album est organisé. En effet, un peu toutes les chansons qui pulsent sont dans les deux premiers tiers. Ce qui donne un peu une impression de « baisse de régime » sur la fin.
Nemesis est cependant une galette très recommandable pour les amateurs de metal symphonique – pour peu qu’on supporte le growl. Gladenfold est un groupe à suivre dans ce domaine.
Bonus: la vidéo de « Stone of Storms »


20/10/2022 at 23:11
Le growl avec une coupe L’Oréal, c’est pas iso. La base du métier c’est de passer chez son décoiffeur avant de tourner un clip.
20/10/2022 at 23:22
Même les metaleux sont métrosexuels et genderfluid, de nos jours.