Septicflesh: Modern Primitive

Soyons franc: le metal, c’est quand même un truc de bourrin. Certes, mais la musique symphonique, aussi, mais plus classe. Du coup, quand un groupe comme Septicflesh mélange les deux, ça donne des albums comme Modern Primitive, un mélange de bourrin et de bourrin-mais-classe.

Septicflesh est une formation grecque, active depuis une bonne trentaine d’années (avec une pause d’environ cinq ans au début du XXIe siècle) et qui, assez rapidement, a fait évoluer son death-metal vers le symphonique. Mais toujours en death, avec growls et tout.

La version CD de Modern Primitive compte douze pistes, plutôt courtes (entre trois et cinq minutes), pour une longueur totale de cinquante-quatre minutes. La dernière est un bonus en pur orchestral.

Un truc qui m’impressionne avec Septicflesh, c’est que, mine de rien, avec leurs combis en cuir pour méchants de films de SF de série B, leurs compositions sont quand même vachement complexes. Je n’irais pas jusqu’à dire « prog » (pas à moins de trois bières, en tout cas), mais pas loin.

Déjà, il y a l’aspect symphonique orchestral qui n’est pas vraiment basique. Bon, les détracteurs diront que c’est très cinématique, c’est de la musique de film bien grandiloquente. Mais il faut leur laisser ça: c’est très efficace.

Sur ce Modern Primitive, Septicflesh s’essaye souvent à intégrer des thèmes méditerranéens – musicaux, mais pas que. C’est encore un truc qui s’intègre très bien avec le metal et avec le symphonique, en témoignent des pistes comme « The Collector », « The Hierophant » « The Desert Throne » ou l’instrumental « The Fourteenth Part » (référence à Osiris, je vous laisse chercher pourquoi), entre autres

Si les inspirations des pistes sont à trouver du côté des mythes et légendes du pourtour méditerranéen, il y a également quelques influences science-fictionnesques, avec « Neuromancer » ou « Psychohistory ». je les soupçonne d’ailleurs de mélanger les deux.

Septicflesh impressionne – par la grandiloquence de sa musique, soit, mais aussi par sa maîtrise d’un mélange pour le moins complexe: death-metal, symphonique orchestral à grande échelle et quelques sonorités traditionnelles pour couronner le tout.

Quelque part, un titre paradoxal – voire oxymoronique – comme Modern Primitive est très représentatif de la musique de Septicflesh. Dans le cas présent, « paradoxal » ne veut clairement pas dire « mauvais »: cet album est excellent dans son genre.

Il y a une page Bandcamp, mais elle ne concerne que l’album physique, je crois.

Bonus: la vidéo de « The Hierophant »

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2 réflexions au sujet de “Septicflesh: Modern Primitive”

  1. Ha ouais. Ca gueule pas mal mais c’est complètement ma came ça. Trop bon ! Un Wagner oriental rencontrant le growl. Bonne pioche, merci !

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