Alamänder, tome 1: Mystère à la Tour de l’Horloge

Alamänder, Jonas de son prénom et mage questeur de son état, vit tranquillement entre ses enquêtes et son démon familier. Jusqu’au jour où un mariage nobiliaire fait passer le lopin de terre qu’il habite d’un royaume à l’autre. Ce qui ne serait pas un problème si les nouveaux propriétaires ne voulaient pas l’exproprier.

Il part donc plaider sa cause auprès de son nouveau souverain, qui l’embrigade dans une enquête sur une mort étrange qui pourrait impliquer de la magie. Ou pas. Ou peut-être que si.

Si vous suivez ce blog depuis un petit moment, le nom d’Alamänder ne vous est probablement pas inconnu: j’avais chroniqué les romans d’Alexis Flamand – ou, en tout cas, les quatre premiers. Entretemps, il a changé d’éditeur et les cinq tomes prévus, remaniés, sont devenus quatre.

On est dans le cadre d’une univers médiéval-fantastique (plus ou moins), plutôt sérieux en apparence, mais passablement décalé dans les faits, ce qui n’est pas pour me déplaire. On y trouve des assassins mystiques, de champs de blé carnivores, des démons du Troisième-Cercle-de-l’Enfer-en-partant-de-la-gauche, des administrations royales tatillonnes et des poulpes géants.

Ici, on est donc en présence du premier tome d’une adaptation de cette série en bande dessinée. En soi, elle est plutôt bien faite: le dessin de Marco Dominici, classique de l’école franco-belge, retranscrit bien l’univers et le scénario de Gihef tient plutôt la route – même si on pourrait chouiner qu’il s’arrête sur une forme de cliffhanger.

Je suis quand même un peu chiffonné par un point précis: l’adaptation est trop proche du média original. J’entends par là que j’ai l’impression de lire une retranscription illustrée du roman et pas vraiment une adaptation en BD.

Par exemple, toute la partie sur Maek, l’enfant qui voulait devenir assassin, est insérée au milieu de l’histoire. Dans les romans, ce sont des chapitres distincts et ça passe; dans le présent tome d’Alamänder, je trouve ça nettement moins convaincant.

Je trouve aussi que le slogan « oubliez la fantasy que vous connaissez » en quatrième de couverture est un brin optimiste, mais c’est mineur.

Dans l’absolu, le premier tome d’Alamänder est plutôt sympa, mais sans plus. J’avais bien aimé les romans, j’avais précommandé cette bande dessinée lors du financement participatif lancé par son éditeur, Kamiti. et je trouve que ça tombe un peu à plat. Ce n’est pas un ratage non plus, mais c’est pas super-enthousiasmant. À voir pour la suite.

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3 réflexions au sujet de “Alamänder, tome 1: Mystère à la Tour de l’Horloge”

  1. Depuis, l’intégralité du cycle est reparue en 3 tomes seulement aux éditions Leha. C’est d’ailleurs lui qui a eu l’idée du slogan « Oubliez la fantasy que vous connaissez » ; mais sinon, on est d’accord, ce tome 1 laisse en bouche un goût de peut-mieux-faire.

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