Die, volumes 2, 3 et 4

Mardi passé, je vous avais parlé du premier volume de Die, en concluant que j’allais bientôt lire la suite. Il ne m’a pas fallu bien longtemps pour poutzer les cinq cents pages (et quelques) des trois derniers tomes.

En résumé, Die est l’histoire de cinq personnes qui repartent dans le monde de fantasy qu’ils avaient visité il y a près de trente ans, avant de revenir dans notre monde. Ils étaient partis à six, pour une partie de jeu de rôle un peu spéciale. Léger euphémisme.

Die – jeu de mot en anglais entre « dés » et « mourir » – est un monde qui a la forme d’un dé à vingt faces. Littéralement: la frontière entre les faces est une crête rectiligne.

On y trouve un empire prussien mécanisé en guerre contre une « petite Angleterre » peuplée de hobbits. Il y a également une cité de verre (qui ne survit pas au premier tome), des elfes, des nains, des vampires et des Déchus (Fallen).

Et puis il y a les héros: chacun des protagonistes a un rôle très précis, lié à un dé qui lui a été donné. Avec ses rôles viennent des pouvoirs, qui ont toujours un prix.

Die, c’est un comics sur le jeu de rôle. Pas seulement à propose de rôlistes qui se retrouvent coincés dans leur propre partie, mais aussi une histoire sur ce qu’est le jeu de rôle, son histoire, ses particularités.

On y retrouve tout ce qui fait les parties de jeu de rôle: les joueurs dissipés qui pètent le scénario en faisant des trucs pas prévus exprès, vont se pinter dans les tavernes, couchent avec les reines elfes, balancent des citations de leurs séries préférées et ricanent sur les PNJ unidimensionnels.

Die, c’est aussi des questions sur l’identité; le jeu de rôle, c’est jouer à être quelqu’un d’autre, mais pour certains (et certaines), c’est aussi l’occasion d’explorer qui on est.

Die, c’est aussi des questions sur le pouvoir, sur les responsabilités. Sur ce qui arrivent quand des gens se prennent pour des dieux. Ou quand ils pensent que c’est le seul moyen pour arriver à ses fins.

Die, c’est aussi une réflexion sur la puissance des histoires. On y croise Tolkien, Charlotte Brontë et H.G. Wells, sans parler d’un certain misanthrope de Providence, tous ces auteurs qui ont contribué façonner l’imaginaire d’une façon parfois inattendue.

Die, c’est enfin une aventure franchement bluffante qui réunit tout ça, et plus encore, en quatre tomes. Le scénario de Kieron Gillen est impressionnant de maîtrise et d’intelligence, l’art de Stéphanie Hans retranscrit en une explosion de couleurs le monde de Die.

Si vous aimez la fantasy intelligente, si vous aimez le jeu de rôle, si vous vous intéressez à tout ce qui touche aux cultures de l’imaginaire, vous devez lire Die. C’est bien à ce point.

Tous mes remerciements à Cédric, qui m’a prêté ses exemplaires et qui a d’ailleurs chroniqué la série récemment sur son propre blog.

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