“Ganymede”, de Cherie Priest

Je dirais bien qu’avec Ganymede, quatrième tome de la série steampunk Clockwork Century de Cherie Priest, je continue sur ma lancée, mais je les ai un peu lus dans le désordre. Ganymede fait donc suite à Dreadnought, encore que “suite” n’est pas le terme le plus approprié: le contexte est le même et certains personnages réapparaissent, mais ce tome peut très bien se lire indépendamment.

On y retrouve Andan Cly, le capitaine du dirigeable marchand/contrebandier/pirate/etc. Naamah Darling, qui se retrouve embrigadé dans le transit d’une machine de guerre expérimentale: un prototype de sous-marin volé aux Confédérés. Évidemment, rien n’est simple: l’engin est caché dans le Lac Pontchartrain, non loin de la Nouvelle-Orléans occupée par le Texas, lui-même allié aux Confédérés, et d’une base de pirates. Ah, et il y a des zombies, aussi.

Commençons tout de suite par les choses qui fâchent: il ne se passe pas grand-chose dans ce bouquin. Le cœur de l’intrigue – la navigation du Ganymede (c’est le nom du sous-marin) dans les eaux du Mississippi jusqu’au Golfe du Mexique – ne contient à peu près aucune surprise, aucun retournement. À peine une digression pour aller couler des bateaux texans, juste parce que. Pour un bouquin qui se place dans la tradition pulp, c’est une peu décevant.

À part ce “léger” détail, c’est un roman rendu très plaisant, d’une part par son contexte, qui est une fois encore développé et progresse dans la découverte de ce que sont les zombis (et de la question “pourquoi les gouvernements ne font rien”) et, d’autre part, par ses personnages.

Que ce soit Andan Cly, capitaine pirate sur la voie, sinon de la repentance, du moins des pantoufles, ou Josephine Early, tenancière café au lait d’un claque de la Nouvelle-Orléans et espionne pour le Nord, ou tous les personnages qui orbitent autour d’eux, on a là des personnalités intéressantes et difficilement oubliables.

L’écriture est également très plaisante, alerte et dans l’atmosphère de la fin du XIXe siècle nord-américain – et, plus précisément, de la Louisiane (même si je soupçonne que Cherie Priest ne connaît pas beaucoup plus de français que les “oui” et “madame” qu’elle place dans la bouche de ses personnages).

Même s’il est loin d’être le meilleur – de ce que j’ai lu jusqu’à présent – Ganymede est un excellent complément à la série Clockwork Century, un must pour les amateurs de steampunk.

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1 réflexion au sujet de « “Ganymede”, de Cherie Priest »

  1. De Cherie Priest, je n’ai lu que Bone Shaker et j’en avais gardé un très bon souvenir.

    Faudra juste que j’essaie de me les lire dans l’ordre, donc.

    Répondre

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