Hangover Paradise: Mirrors

J’ai beau dire que je n’aime pas la nostalgie, il arrive le moment où un groupe sort un album qui me file un grand coup de pied dans les années 1980 et ça fait du bien, même si ça fait mal. Cet groupe, c’est Hangover Paradise et l’album s’appelle Mirrors.

Formé en 2010 par six musiciens hollandais, Hangover Paradise propose un rock progressif tendance néo-prog à la mode du début des années 1980; chronologiquement, plus vraiment “néo”, mais historiquement très proche de ce qui se faisait à l’époque. Du néo-rétro-progressif, en quelque sorte.

Du coup, on a dans Mirrors huit morceaux plutôt longs (entre quatre et neuf minutes, pour cinquante-six minutes au total) qui jouent beaucoup sur l’alchimie entre rock progressif et pop-rock. Le tout baigne dans les sonorités de l’époque, principalement dominées par des claviers omniprésents, mais au son qui n’est pas sans évoquer un orgue Bontempi.

Qu’on ne s’y trompe pas: il y a de très bonnes choses dans cet album, avec notamment un “Out in the Streets” ou “Take Away”, qui rappellent Saga, ainsi que “Religious Minds”, dont les claviers ont un arrière-goût de Marillion (“Forgotten Sons”), et d’autres qui m’enthousiasment moins, comme “I Rest My Case” – et même dans les morceaux qui me plaisent moins, il y a des très belles compositions.

Ça reste tout de même quelque chose de déjà entendu et, surtout, qui mériterait un traitement bien plus moderne. J’ai déjà mentionné les claviers façon orgue d’amuseur pour mariages bourgeois, la production manque aussi singulièrement de peps.

Si on aime le genre, Mirrors est un album typique: il déborde d’énergie, il est plutôt sympa et bien foutu; si on est plus exigeant, il faut avouer que ça manque furieusement d’originalité. Plus ennuyeux: il me rappelle des albums que l’on qualifiait déjà de peu originaux à leur sortie, il y a vingt ans.

En bonus, la vidéo officielle de “Coming Home”, piste la plus courte de l’album avec quatre minutes et demie:

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