Ah, tiens, du post-rock français; ça nous changera. Ou pas. Cette fois-ci, c’est flyingdeadman qui revient sur nos ondes, avec un nouvel album très cinématique intitulé 56 seasons.
Le duo flyingdeadman ne m’est pas exactement inconnu: c’est déjà le quatrième de leurs albums que je chronique dans ces pages, après W.e.n., the forgotten t(h)ree et sending fires to the sky et, en général, je suis prévenu de la sortie d’un nouvel opus par un courrier personnalisé. Je suis un vrai influenceur des Internets!
Une chose qui m’amuse toujours, c’est que le groupe s’échine à appeler ses albums des “EP”; or, avec près de trois quarts d’heure, 56 seasons n’est pas un petit gabarit. Six pistes oscillant entre quatre et dix minutes, histoire de laisser les atmosphères se développer. Même sur une piste courte, comme “Kathlyn”, on a droit à de très beaux morceaux.
Le post-rock de flyingdeadman est plutôt classique: des ambiances froides et brumeuses, des guitares saturées, des montées en puissance et des extraits de bande-son de films pas toujours très sympathiques. Je ne vous mentirai pas: le groupe ne va pas réinventer le genre avec cet album, mais ils maîtrisent le sujet.
56 seasons est l’exemple typique de l’album de post-rock qui parvient à être superbe sans sortir des sentiers battus. Les compositions démontrent une maîtrise authentique de la part du groupe, qui ne laisse aucun temps mort. Même les morceaux calmes ont leur part de tension – mais y a-t-il jamais des morceaux vraiment calmes dans le post-rock?
Les amateurs de post-rock instrumental ont donc pas mal de raisons de se réjouir de la sortie de 56 seasons. Un argument supplémentaire, c’est que l’album est disponible sous licence Creative Commons (CC-BY-NC-SA, pour être précis) et à prix libre sur Bandcamp. Avec en prime un visuel somptueux, on en viendrait presque à pardonner les frasques typographiques.
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