Ça n’a pas tardé: sitôt rédigé mon article sur les albums de l’année 2024, en voici un nouveau qui aurait pu – ou qui aurait dû – se retrouver dans cette liste: le nouvel album de Fierce Deity, A Terrible Fate.

Fierce Deity, c’est le projet de Jonathon Barwick, un multi-instrumentiste australien, qui l’a lancé en 2019. On pourrait le classer dans le metal progressif, mais ce serait un peu réducteur: il y a également un côté power-metal très mordant, plus des éléments classic-rock, notamment dans des vocaux à la Queen par moments.

A Terrible Fate est le premier album « plein format » du projet – après l’EP Power Wisdom Courage. Et s’il a une durée plutôt raisonnable, de trois quarts d’heure, il ne compte que six pistes, entre six et neuf minutes, sauf la dernière, qui est un peu plus courte.

Donc, c’est album est vraiment très bien. Power Wisdom Courage était déjà très impressionnant à l’époque, mais A Terrible Fate monte d’un cran. Fierce Deity y propose un power-prog-metal volontiers épique, parfois même symphonique, inspiré par les jeux vidéos – notamment la franchise Zelda.

C’est d’ailleurs assez marrant: avant que je lise qu’il s’agissait de Zelda, en écoutant les paroles de « Storm Temple », je me suis dit « Mais? Ça parle d’un roguelike du point de vue du personnage? » (ce qui n’est pas exactement le cas, mais pas loin).

Cela dit, c’est de l’ordre de l’anecdote. L’intérêt majeur de cet album, c’est la musique et, disons-le clairement, c’est de la grosse balle! Pour un projet solo (bon, avec des invités quand même), c’est ultra-carré, avec une grosse production qui tabasse.

A Terrible Fate intègre pas mal d’influences, mais suffisamment bien intégrées pour qu’elles ne sautent pas à la gorge de l’auditeur. Tout au plus peut-on entendre, comme mentionné précédemment, une influence Queen dans certains passages vocaux – au demeurant très réussis.

En prime, c’est un vrai concept-album, non seulement pour ce qui est de l’histoire, mais également avec un thème musical qui se répète au fil de l’album. Il y a également quelques brefs passages narratifs, bien intégrés.

Si c’est l’ami JC, de Chroniques en Image, qui m’a rappelé l’existence de Fierce Deity, il n’est pour rien dans le retard de cette chronique. C’est ma propre procrastination qui m’a empêché de placer A Terrible Fate dans le top « officiel » de 2024 et c’est un peu dommage, parce qu’il le mérite. C’est un album de très haute tenue et je vous recommande de lui consacrer une écoute sur Bandcamp.

Quand même, ils sont balèzes, ces Australiens!

Bonus: la vidéo de « A Life of Hate », en version speedrun (c’est-à-dire une peu plus courte)

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