El-Jarline a la charge d’une des fermes d’une cité lunaire. Avec son chat « augmenté », Trym, elle entretient l’écosystème dans un environnement des plus hostiles. C’est le point de départ des Champs de la Lune, de Catherine Dufour.

Alors, oui, c’est la même Catherine Dufour de Blanche-Neige et les lance-missiles ou Outrage et Rébellion, mais c’est vraiment pas le même style. Ici, on a une sorte de journal de bord, écrit par un personnage plus complexe qu’il n’en a l’air de prime abord, et dont la vie est bouleversée par sa rencontre avec une jeune fille malade.

Les Champs de la Lune a un côté assez surprenant. Certes, c’est de la science-fiction, mais avec une ambiance que je qualifierais de mélancolique. El-Jarline commence par expliquer qu’on lui a demandé de rédiger des rapports de façon moins froide et, quelque part, elle se prend au jeu et, au fur et à mesure que l’on avance dans l’histoire, elle se laisse aller à de plus en plus de confidences.

Le truc, c’est qu’il apparaît au bout d’un moment que cette protagoniste n’est pas vraiment humaine. Ou pas complètement. Ça n’est pas complètement clair non plus.

Le souci, c’est que la rencontre avec la jeune malade va lui amener à se poser des questions sur la vie sur la Lune, occupée alors que la Terre devient de plus en plus invivable. Et que pas tout le monde sur le satellite n’a envie qu’elle trouve les réponses.

Quelque part, Les Champs de la Lune est un roman sur la notion de perte et de deuil. C’est en cela qu’il a un ton mélancolique, voire poignant. On sent, à le lire, que l’humanité ne fait pas grand-chose de plus que survivre sur la Lune. Et qu’il y a beaucoup de chances que tout ceci finisse très mal. Et, sans vouloir trop divulguer, le roman ne se finit pas vraiment sur une note très positive.

C’est un bon bouquin, de la bonne SF qui pose plein de questions sur l’humanité. la vie, la survie et la passation des connaissances. Par contre, mieux vaut ne pas le lire quand on se sent un peu bluesy. Moi, il m’a un peu déprimé; ceux qui me connaissent sauront pourquoi.

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