Evermore: In Memoriam

Je le dis souvent: le metal est un genre fractal. J’entends par là que, plus on zoome, plus on trouve des sous-genres abscons – genre « vegetarian progressive grindcore ». Certes il y a aussi des groupes qui vont droit à l’essentiel et c’est un peu le cas d’Evermore, dont voici le deuxième album, In Memoriam.

Formation suédoise plutôt récente, puisqu’active depuis le début de la présente décennie, Evermore propose un power-metal qui rappelle beaucoup le Helloween des débuts. Ce qui est une bonne chose, mais ça implique aussi quelques défauts.

Quand je dis « droit à l’essentiel », ça vaut aussi pour le format: In Memoriam compte neuf pistes pour une durée totale d’un peu plus de quarante minutes. Les pistes sont donc courtes, entre trois et cinq minutes, à quelques exceptions près (dont le morceau-titre, qui culmine à six minutes et demie).

Du bon et du moins bon, donc. Commençons par le positif: déjà la tonalité de cet album l’est. Positive, donc. C’est un power-metal franchement lumineux avec une blinde d’énergie et d’enthousiasme. La plupart des pistes balancent un max, avec une quantité indécente de pépites instrumentales, notamment dans les guitares.

Si j’étais taquin, je dirais cependant qu’In Memoriam n’est pas exempt de fausses notes. Parfois littéralement. Dans un premier temps, il y a des claviers qui sonnent très artificiels. Vous me direz, « normal pour des synthés », sauf que non. En second, il y a un chanteur qui pousse sa voix parfois largement au-delà de ses limites. Ce n’est jamais une bonne idée.

La bonne nouvelle, c’est que ces deux problèmes n’apparaissent que de façon sporadique dans un album globalement très réussi. La mauvaise, c’est que ça a tendance à casser l’ambiance. C’est peut-être moi qui y suis particulièrement sensible, mais je me souviens que c’était un point qui me gênait déjà dans les premiers Helloween.

Mais, et j’insiste sur ce point, In Memoriam est un album très réussi dans son genre – le genre en question étant un power-metal à l’ancienne, un peu symphonique, très mélodique et très pêchu. Evermore réalise ici un album qui, s’il n’est pas parfait, reste très agréable à écouter et fout la banane.

In Memoriam est disponible sur la page Bandcamp de leur label, Scarlet Records.

Bonus: la vidéo de « Forevermore »

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