Dreadnought: The Endless

Du doom, du metal, du rock progressif seventies, des instruments inhabituels comme de la flute traversière ou du saxophone; mélangez le tout et bienvenue dans l’univers musical de Dreadnought pour leur nouvel album, The Endless.

Dreadnought est une formation américaine, originaire du Colorado, et qui opère donc aux frontières de plusieurs genres musicaux: des longs morceaux aux ambiances psychédéliques, des sonorités prog seventies et un côté metal, avec notamment quelques growls en contrepoint des vocaux féminins éthérés. C’est pas banal.

Avec six pistes et quarante et une minutes, The Endless propose des compositions plutôt longues: une de moins de cinq minutes, trois entre six et sept minutes et deux entre huit et neuf minutes.

J’avais chroniqué en son temps le très impressionnant A Wake in Sacred Waves, mais passé le suivant, Emergence, pour diverses raisons – notamment des chroniques assez peu flatteuses. Je reviens donc au groupe avec celui-ci et j’ai le plaisir de vous annoncer tout de go qu’il est très bien.

Dès l’ouverture de l’album, Dreadnought place la barre très haut avec « World Break », dominé par le piano et les deux voix féminines. Sui un « Midnighnt Moon » jazzy, mais ponctué par des hurlements black-metal. Il enchaîne sur le morceau-titre, le plus court de l’album, qui commence sur un mid-tempo mélancolique pour finir en post-black-metal.

« Liminal Veil » a un aspect plus doom, lent et sombre avec les deux voix en guise de trouées de lumière et une accélération finale aux sonorités psychédéliques impressionnante. Suit « Gears of Violent Endurance », qui a un côté stoner dans son intro et qui part ensuite sur du planant. « The Paradigme Mirror » clôt l’album avec un morceau lent, mais tendu.

Vous l’aurez compris à la lecture de cet inventaire: non seulement la musique de Dreadnought touche à une myriade de genres différents, mais en plus elle les mélange de façon improbable. Improbable, certes, mais maîtrisée.

Ce n’est pas du nawak, il y a une méthode dans cette folie – souvent furieuse. Les musiciens sont en tout point remarquables, avec un bonus pour les deux chanteuses – qui jouent aussi d’autres instruments et qui alternent entre chant clair et hurlements black.

Certes, il faut accrocher à cette approche. Les mélanges, parfois, ça donne mal à la tête. Mais si c’est le cas, The Endless est un album impressionnant et envoûtant, une véritable réussite qui, à mon avis, a toute sa place dans le top de 2022. L’album est disponible sur la page Bandcamp du groupe.

Bonus: la vidéo de « Gears of Violent Endurance »

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