Un des indices d’un début de retour à la normal, c’est que les conventions japonaises reprennent également. Première à réouvrir ses portes en Suisse, Destination Tokyo, la plus meuh-meuh des conventions helvétiques, s’est déplacée pour l’occasion sur les Terres de Mes Ancêtres, à savoir à Monthey.
Et c’est donc dans le cadre très moderne du Théâtre du Crochetan que les amateurs de manga, d’animés, de cosplay et de geekeries diverses vont se retrouver pour le week-end d’Halloween. Pour une fois, ma dame ne présente pas de cosplay, pour cause d’emploi du temps surchargé.
Mais ça ne nous arrête pas vraiment: il y a quand même des choses à faire et, notamment, des photos à prendre. En tout cas pour moi, qui récupère à l’entrée un pass presse, sort l’artillerie de marine et commence à mitrailler tout ce qui bouge et un certain nombre de trucs qui ne bougent pas.
(Petit point de fierté personnelle: plusieurs de mes photos ont été utilisées pour la promotion de l’événement.)
Et il y a des choses à voir! Bon, par rapport aux précédentes éditions au Lycée des Creusets, l’espace est plus resserré. Il y a certes l’aula et la scène, sur laquelle les événements principaux se déroulent (concours de cosplay, conférences des invités, etc.), mais il y a également l’espace en dehors, qui accueille une quarantaine de stands: associations, créateurs, vendeurs.
On y comptait même une présence rôliste notable, avec Unknown Echoes et la Boîte de Pandoure (organisateurs de la convntion d’Yverdon à laquelle j’étais allé en septembre) – même si ces derniers se sont surtout signalés par l’organisation d’un concours délirant de « JoJo’s Poses » (les amateurs apprécieront).
Également nouveauté cette année: la présence de food-trucks en extérieur, qui améliorent notablement l’ordinaire de midi. Même si une météo un peu capricieuse, avec beaucoup de vent, a rendu l’expérience peu enthousiasmante le samedi, dimanche nous a offert un soleil radieux et des températures printanières.
Petit point négatif de ce nouveau lieu pour Destination Tokyo: les alentours se prêtent beaucoup moins aux séances de photo. C’est au centre-ville et, s’il y a un parc pas loin, il n’est vraiment pas grand. Il y a des coins intéressants dans Monthey, mais il faut un peu tourner pour les trouver.
Le samedi, j’ai assisté à une conférence sur les grades des kimono – les degrés de formalité des différentes tenues traditionnelles féminines, par Yasuka Fader, modiste spécialisée dans le « recyclage » de kimonos en tenues contemporaines.
J’ai aussi suivi le blind-test de Tale of Fantasy, un orchestre romand qui fait des reprises de musiques d’animé et de jeux vidéos, ainsi qu’un bout de la conférence de Boris Rehlinger, un comédien français qui a fait beaucoup de doublage.
Bien évidemment, le « gros morceau » de ce genre d’événement, c’est les concours de cosplay: solo le samedi et groupe le dimanche. Treize participants en solo – divisés, comme l’édition précédente, entre « challengers » et « vétérans » et sept groupes (dont un de six cosplayeurs) – plus une palanquée lors du défilé libre le dimanche. C’est un peu moins que d’habitude, mais ça restait de plutôt haut niveau.
Globalement, j’ai eu d’abord l’impression qu’il y avait moins de monde cette année que lors des éditions précédentes de Destination Tokyo. Ce qui n’aurait pas été très étonnant, compte-tenu de la situation sanitaire.
Mais en discutant avec Michèle, la présidente de Juusan no Hochi (l’organisation valaisanne qui organise la convention), j’ai appris qu’il y a eu à peu près autant d’entrées qu’en 2018. Elle m’a également confirmé que la prochaine édition devrait avoir également lieu dans ce même théâtre.
Quelque part, même si on se seraient retrouvés à cinquante dans un théâtre désert, on aurait sans doute été contents de se retrouver. Probablement un peu déçus quand même. Du coup, c’est une excellente surprise de voir que le public a suivi et que cette édition 2021 de Destination Tokyo est à classer plutôt dans la catégorie « franc succès ».
Photos à venir, quand j’aurais un peu de temps pour les trier (il y en a plus de 2 000).
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