Cette chronique est un peu inhabituelle à plus d’un titre. D’abord, parce que Dark Forest est un groupe qui opère dans un registre que j’écoute rarement, ensuite parce que album, Ridge and Furrow, est un EP et enfin parce que la recommandation vient d’une source inédite, l’émission Metal on Metal et plus précisément l’épisode Crossover 5.

Dark Forest est une formation britannique, lancée en 2002 et qui a déjà à son actif cinq albums et quatre EP, y compris celui-ci. Je ne sais pas ce que donne le reste de sa discographie, mais ici on est fermement ancré dans du rétro-metal, façon New Wave of British Heavy Metal – pensez au Iron Maiden du milieu des années huitante et vous ne serez pas loin.

Ridge and Furrow est donc un EP de cinq titres et vingt-six minutes. Deux des titres dépassent les six minutes, deux autres ont une durée plus conventionnel et un court instrumental conclut l’ensemble.

Je n’étais pas vraiment parti pour écouter cette galette, mais l’enthousiasme du chroniqueur – qui tient le podcast Heavy Ma Vie – m’a poussé à y jeter une oreille curieuse et j’avoue avoir été happé par l’énergie et le positivisme de cet album.

Dark Forest joue un heavy à l’ancienne, certes, mais lumineux, limite joyeux. Voire naïf, quelque part: une musique qui ne cherche pas à se prendre la tête et qui réjouit aussi bien les musiciens que les auditeurs. Au reste, on sent que les musiciens savent très bien ce qu’ils font et les compositions regorgent de passages spectaculaires.

Alors oui, ça rappelle beaucoup le Maiden de cette époque, y compris une production un peu rugueuse, mais avec une coloration folk dans les thèmes et dans la musique. Mais j’insiste: vraiment une coloration, pas plus. À part l’instrumental acoustique « Meadowlands », ça reste clairement du metal.

Je soupçonne que c’est typiquement le genre d’album qui tombe dans la catégorie « au bon moment, au bon endroit »; si je l’avais écouté à une autre période, je n’aurais peut-être pas croché. Mais pour le coup, je ne peux que vous encourager à jeter une oreille sur Ridge and Furrow, même si vous n’êtes pas forcément clients du genre. On sait jamais: la magie peut aussi fonctionner sur vous.

L’album est sur Bandcamp.

Bonus: la lyric-video de « Skylark »

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