Credo: Against Reason

La question du jour m’est inspirée par Against Reason, le dernier album des néo-proggers britanniques de Credo: à partir de quelle date peut-on parler de “rétro-progressif”? Parce que, très franchement, leur musique me rappelle énormément les tous débuts d’Arena, il y a plus de quinze ans.

Pas que ce soit une mauvaise chose, surtout après la déception relative que fut le dernier album en date de la bande à Pointer/Nolan. Le fait est que le néo-prog de Credo rappelle énormément celui d’Arena, surtout dans les inflexions de la voix. Il lui manque peut-être la même énergie et la rage qui animait les premiers albums de ce supergroupe.

Credo arbore cette parenté avec une certaine fierté et une fraîcheur certaine. C’est du “à la manière d’Arena”, mais avec la candeur des premiers temps. Huit morceaux de gros calibre (deux en-dessous des huit minutes, quatre à plus de dix; excusez du peu), de la bonne mélodie, des longs instrumentaux à l’ancienne (putain, 1995, le siècle passé, quoi!).

Alors, OK, ce n’est pas le nouvel album d’Indukti, ce n’est pas non plus la nouvelle sensation trance-métal estonienne, mais ça fait toujours plaisir d’écouter un groupe qui fait des morceaux sympas dans un style qui, certes, n’est pas super-original non plus, mais qui change des multiples clones de Grands Anciens.

De ce point de vue, Against Reason est un album qui, sans être exceptionnel, se laisse écouter avec plaisir et comporte son lot de morceaux de bravoure.

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