Arena: The Seventh Degree of Separation

Ah, Arena! Un des grands noms du prog britannique, tendance néo, qui fait son grand retour avec The Seventh Degree of Separation, six ans après le très chouette Pepper’s Ghost. Clive Nolan (Pendragon) toujours aux claviers, Mick Pointer (Marillion, il y a très longtemps) toujours à la batterie, John Jowitt (IQ, Frost) à la basse, John Mitchell (It Bites, Frost aussi) à la guitare… plus Paul Manzi, le “petit nouveau”, au chant.

Depuis quinze ans, le groupe nous balance des albums de néo-prog bien pêchus, souvent épiques, avec de grands numéros de bravoures survolés par les claviers de Nolan. Mais là, je suis un peu moins enthousiaste. Oh, The Seventh Degree of Separation compte plus que son lot de belles mélodies, mais dans l’ensemble, j’ai du mal à y retrouver plus qu’un écho de plus en plus lointain de ses grands moments passés. Je n’irai pas jusqu’à dire que ça me fait penser à certains albums d’Asia, mais un peu quand même.

Certes, sur les treize morceaux (pour un peu moins d’une heure), il y en a des bons – et même quelques-uns de très bons – dans cet album. D’ailleurs, il commence plutôt bien avec un “The Great Escape” classique, mais de bonne facture, suivi par “Rapture” et “One Last Au Revoir”, que j’aime particulièrement, de même que “Burning Down” – ce dernier étant un des rares à parvenir à toucher le souffle épique des débuts.

Il y en a aussi un certain nombre de moins bons, principalement parmi les morceaux plus lents. “Close Your Eyes” est quasiment une profession de foi tellement elle est soporifique et “What if?” peine à réveiller un quelconque intérêt, même chez le fan des uchronies que je suis. Je ne suis pas non plus enthousiaste d’un “Trebuchet”, qui donne dans le déjà-entendu, ou de “Catching the Bullet”, qui suinte de pathos (à part la fin).

Le problème principal est qu’à mes oreilles, The Seventh Degree of Separation manque pas mal de la patate qu’avaient les précédents albums; il est plutôt plan-plan dans son ensemble, sans réel relief. Sans vouloir médire du sieur Manzi, qui se défend plus qu’honnêtement, il y avait aussi quelque chose dans la voix d’Arena, un plus tantôt rageur, tantôt moqueur, dont je regrette l’absence ici.

Le retour d’Arena est certes une bonne nouvelle, mais j’aurais espéré un meilleur faire-part de renaissance que The Seventh Degree of Separation. C’est un album que je trouve plaisant, mais juste bon, avec pas mal de redites par rapport aux précédents; un peu décevant pour un groupe qui nous avait habitué à l’excellence.

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