Spock’s Beard: X

Comme son nom l’indique, cet album X de Spock’s Beard est le dixième du groupe californien. Ce n’est pas très original, mais, comme le cinquième s’appelait déjà V, il y a une forme de cohérence. Spock’s Beard, qui joue un rock néo-progressif classique, mais très énergique à base de claviers survitaminés, a longtemps été connu pour avoir été le premier groupe de Neal Morse, multi-instrumentiste de génie et chrétien enthousiaste.

À l’écoute de cet album, on sent encore clairement l’influence de cet ancien membre. Un peu comme le silence qui suit un morceau signé Mozart est encore du Mozart, même huit ans après son départ, l’ex-groupe de Neal Morse fait encore du Neal Morse. De façon générale, ça ne me dérange pas trop, d’une part parce que j’aime bien Neal Morse (malgré ses bondieuseries appuyées) et, d’autre part, parce que Spock’s Beard le fait plutôt bien.

En même temps, j’aimerais bien écouter un peu autre chose: Neal Morse fait du Neal Morse, soit; Transatlantic fait du Neal Morse, OK, il est dedans; Spock’s Beard sans Neal Morse pourrait faire l’effort de changer un peu. Ce qui me fait vraiment souci, c’est que, dans cet album, Spock’s Beard n’est jamais aussi bon que quand il fait des compositions à la Neal Morse.

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Pinkroom: Psychosolstice

Et allez donc, après les plombiers, encore des proggeurs polonais qui viennent manger le pain des, euh… Excusez-moi, je m’égare. Une petite poussée de fièvre brune, il y a un virus qui tourne, ces jours. Bref, Pinkroom est un groupe de rock progressif polonais qui, comme beaucoup de groupes de rock progressifs polonais de ma …

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Metäl Legends

Metäl Legends

Il semble que mon mème-fu soit puissant, car j’ai appris aujourd’hui que Selpoivre et Sedna, deux piliers du blog Studio Gobz’ink, avaient piqué récupéré mon idée de jeu de rôle métal à la Brütal Legend sans même l’avoir lue et lancé un projet Metäl Legends, basé sur le système de jeu Barbarians of Lemuria.

 

Kamelot: Poetry for the Poisoned

Et voilà Kamelot qui déboule avec Poetry for the Poisoned! À l’heure où le groupe américain (et non allemand, comme je l’ai longtemps cru; bon, il y a aussi des bouts de Norvégiens) semble faire beaucoup d’émules dans le genre métal symphonique, ce nouvel album a l’intention de remettre les pendules au milieu du village et mettre le feu à l’heure. Ou quelque chose dans ce goût-là.

Atrocity: After the Storm

À la base, l’album After the Storm du groupe allemand Atrocity part d’une bonne idée: faire une sorte de version métal de Dead Can Dance, quelque chose qui surferait sur la vague des groupes de death metal récents qui incluent des éléments de folk celto-amérindien et des ambiances ethniques.

Le problème des bonnes idées, c’est que si la réalisation ne suit pas, ça ne reste que des bonnes idées et, de ce point de vue, After the Storm déçoit quelque peu. Ce n’est pas que l’album soit mauvais, que les musiciens sont des manchots ou que les chanteurs Yasmin et Alexander Krull font tomber les oiseaux à la moindre vibration de leurs cordes vocales, c’est juste que l’ensemble est très inégal et parfois carrément maladroit.

Venant d’un groupe de p’tits jeunes qui débutent, j’aurais compris et peut-être même pardonné, car je suis comme ça: sévère, parfois brutal, mais miséricordieux; c’est mon côté Ancien Testament. Mais, si j’en crois la page MySpace du groupe (qui est raisonnablement bien faite, surtout si on la compare à d’autres du genre), Atrocity existe depuis vingt-cinq ans et a quand même quelques albums sous le harnais. Du coup, j’ai un peu un doute.

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Kwoon: When the Flowers Were Singing

Encore un groupe dont le nom et le titre d’album va faire ricaner le cyberpalmipède qui hante ces lieux: Kwoon, dont le dernier album en date s’intitule When the Flowers Were Singing. On peut faire plus obscur, mais ce n’est pas évident. Curieusement, ce n’est pas du rock progressif, même si l’album m’a été recommandé par le dernier numéro de Prog-Résiste.

Kwoon est un groupe français qui fait du post-rock éthéré et minimaliste, nettement inspiré par Sigur Rós. Leur musique est en grande partie instrumentale, mais comporte également quelques partie chantées (mais qu’on entend peu). Si le nom du groupe est inspiré du mot chinois qui est l’équivalent du dojo japonais, en fait d’art martial, on est plus dans le domaine du Taiji pour ancêtres que du Kung-fu. Amis du rythme et de la puissance, passez votre chemin! On est ici dans le domaine de l’onirique évanescent et des ambiances mélancoliques.

Le gros avantage de cet album est que, si on aime le genre, il est parfait. Malgré son “Overture” quelque peu tonitruant, il part très rapidement dans les contrées plus calmes, avec des ambiances à base de nappes de guitare et de violon. Les morceaux ont un petit côté faussement naïf: simples en apparence, mais plus complexes qu’elles n’en ont l’air, avec des mélodies pop couvertes par des atmosphères musicales sur plusieurs niveaux. Mention spéciale à “Ayron Norya”, le plus long morceau de l’album qui est, à mon avis, également le plus réussi.

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Gazpacho: A Night at Loreley

Les Norvégiens de Gazpacho viennent de sortir un double album live intitulé A Night at Loreley; comme ils m’avaient favorablement impressionné avec leur dernier album studio Tick Tock, j’ai décidé de passer outre ma réticence et je l’ai acheté.  (En fait de réticence, c’est surtout une tentative pathétique pour contrer ma tendance de jeunesse de me jeter sur tout ce qui ressemblait de près ou de loin à un album live de mes groupes préférés.)

Les albums en public tiennent beaucoup de l’exercice de style, voire du passage obligé (un peu comme les écrans de jeu pour les jeux de rôle). L’idée est d’avoir une vitrine qui montre le groupe à son meilleur, tant musicalement que scéniquement, et de retransmettre l’énergie d’un concert sous forme uniquement sonore. Autant dire qu’à moins d’avoir de gros moyens, c’est un peu du quitte ou double: que le groupe soit en petite forme ou le public absent ou léthargique et c’est le bouillon!

Dans l’ensemble, A Night at Loreley est un album très honorable. Le fait d’avoir enregistré pendant le festival “Night of the Prog”, qui est un des plus grands raouts européens du genre, est assurément une bonne idée: le public est présent en masse et cela fait sans doute son petit effet sur le groupe, qui livre une prestation presque sans faille, se permettant même quelques arrangements différents sur les morceaux de Tick Tock. Le final et très celtisant “Bravo” est aussi une très bonne surprise.

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Fjieri: Endless

D’ordinaire, la notion de rock italien a tendance à évoquer en moi les souvenirs douloureux de minets en boguet Piaggio qui écoutaient du Eros Ramazzotti ou une quelconque abomination du genre. Depuis, un groupe comme VIII Strada a beaucoup fait pour changer mon point de vue et Endless, nouvel album du groupe Fjieri, apporte également sa boule de démolition à cette construction de jeunesse et vaguement xénophobe.

Sauvons les rôlistes!

Allez, une deuxième petite connerie aujourd’hui, pour ceux qui n’ont pas compris la blague précédente. Bon, OK, elle date d’un peu moins d’un mois, ce qui signifie qu’à l’échelle d’Internet, elle aurait aussi bien pu être peinte sur les murs de Lascaux, mais, n’étant pas un grand fan de Naheulbeuk, ce n’est qu’assez récemment que …

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Ping

Mercredi a eu lieu un de ces évènements médiatiques dont Apple a le secret, savant mélange de conférence de presse, de présentation pour geeks, de grand-messe et de coup publicitaire. La compagnie y a annoncé de nouveaux iPod (qui m’ont personnellement déçu, mais je dois être une des six personnes au monde à attendre un iPod Classic 240 GB ou plus), une nouvelle version de son Apple TV (qui ne m’intéresse pas) et une nouvelle édition d’iTunes.

Là, déjà, ça m’intéresse plus: iTunes est sans doute un des logiciels qui tourne le plus sur mes machines, même si c’est surtout en tâche de fond; c’est mon jukebox à moi, rempli jusqu’à la gueule de mes disques. Je ne reviendrai pas sur les améliorations d’interface, qui semblent discutables mais qui me touchent peu, mais sur ce qu’Apple qualifie d’innovation majeure: Ping, un réseau social pour les utilisateurs d’iTunes. En fait d’innovation majeure, on dirait surtout une démonstration qu’Apple ne comprend rien aux réseaux sociaux.

Le point principal, c’est que le bidule n’est accessible que via iTunes. C’est par iTunes, pour iTunes, pour les utilisateurs d’iTunes. Et pas iTunes au sens large, non: seulement le magasin en ligne. En gros, Apple essaye de refaire le coup du “moi tout seul contre le monde entier”; c’est clair que, d’une certaine façon, ça a fonctionné avec le Mac (OK, avec moins de 5% de part de marché, tout est relatif, mais le fait que ce soit toujours là après plus de 25 ans dans un secteur hyper-compétitif peut être compris par “ça a fonctionné”).

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Demians: Mute

Donc, hier, c’était convenu. Aujourd’hui, place à l’audace et à Mute, nouvel album de Demians. Derrière ce nom, un Français du nom de Nicolas Chapel qui a décidé de ne pas faire dans le simple. Déjà, son premier album, Building an Empire (que je pensais avoir chroniqué à l’époque, mais qui a dû disparaître dans les limbes de l’intarweb) était du genre bizarre, entre post-rock dépressif, métal progressif énervé et rock progressif mélancolique à la Porcupine Tree.

Mute est tout cela, mais à la puissance dix. Il y a dans cet album des accents d’Anathema, période A Natural Disaster, dans des morceaux comme “Swing of the Airwaves”, “Hesitation Waltz” et “Feel Alive”. On trouve également des inspirations venues en droites ligne de Devin Townsend (riffs lourds et hurlements), comme le déjà cité “Feel Alive”. Il y a également des périodes plus calmes, atmosphériques, comme “Porcelain” et “Black Over Gold”, qui fait suite aux deux précédents. Mélange d’ambiances, certes, mais beaucoup moins hétérogène qu’il n’y paraît.

Paradoxal, mais envoûtant. Demians ose les mélanges, les influences, les atmosphères – avec un certain brio, d’ailleurs, parce que même si certaines juxtapositions sont surprenantes (l’intro orientalisante d’un très métal “Overhead”), il est rare qu’elles tombent à plat. Je ne serais pas hypocrite (et/ou mesquin) au point de dire que c’est un signe que l’originalité paye toujours, mais dans le cas de Mute, elle paye certainement! Tiens, prenez un morceau comme “Tidal” et son intro quasi-pop, qui semble faire un peu tache au milieu de cet album. Paf! En deux minutes, on ressort les grosses guitares et l’orchestration râpeuse et chaotique. Tout l’album est de cet ordre.

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Yoso: Elements

Comment vendre un disque? Facile: mettez des pointures de groupes mythiques ensemble et faites leur faire un album. Rajoutez une pochette qui repompe l’air de rien certains éléments graphiques de ces mêmes groupes et balancez le tout à grand renforts de pub. C’est la recette Yoso, dont l’album Elements vient de sortir.

On va simplifier: Yoso, c’est des bouts de Yes avec des bouts de Toto et quelques autres musiciens pour remplir les trous. Bon, quand on dit “musiciens de Yes et de Toto”, faut pas se leurrer: les Lukather et autres Howe étant occupés à plus intéressant (ou morts), on a droit à des seconds couteaux: Tony Kaye, Billy Sherwood et Bobby Kimball. Tout ce petit monde a surtout été actif au cours des années 1980, il ne faut donc pas s’étonner si l’ensemble à un fort fumet de style-genre. C’est un supergroupe dans la grande tradition des Asia, GTR ou UK de l’époque.

Faut pas rêver non plus: si l’étiquette “rock progressif” est généreusement appliquée sur l’ensemble, on est bien plus proche du rock mélodique de Toto que des concepts kilométriques façon “Tales of the Topographic Oceans”. Yoso, c’est du rock calibré pour les radios, du hit à la chaîne, une musique profilée dans l’équivalent marketing d’une soufflerie: pénétration optimisée dans les cerveaux disponibles. L’originalité aurait bien voulu être de la partie, on l’a remerciée et on lui a dit qu’on lui écrirait.

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Apocalyptica : 7th Symphony

Donc, ce 7th Symphony est le septième album pour les Finlandais d’Apocalyptica. Que de chemin parcouru depuis les débuts de ce groupe à part, quatuor à cordes (et non, dirait Yvan Delporte, pendaison simultanée) qui faisait des reprises de Metallica au violoncelle ! Sauf que j’ai l’impression qu’après avoir montré la voie, le groupe l’a prise à contresens.

Je soupçonne que s’il y a autant de groupes de métal qui, aujourd’hui, intègrent des instruments classiques dans leur orchestration, c’est un peu grâce à des fondus comme Apocalyptica. Mais, par un curieux phénomène de régression, le groupe est reparti vers un métal plus conventionnel. On a l’impression que, d’un groupe de violoncellistes qui font du métal, Apocalyptica est devenu un groupe de métal avec des invités qui jouent du violoncelle.

Suivant une tendance qui apparaissait déjà dans le précédent album, 7th Symphony fait la part belle aux invités prestigieux, mais ce parterre de stars semble avoir comme effet secondaire de flinguer toute originalité. C’est impressionnant, parce que c’est à peu près systématique : dès qu’on a un « Apocalyptica feat. … », on peut être sûr qu’on va avoir droit à une bonne dose de métal plan-plan.

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Musiques sombres pour jeux sombres

Pikathulhu, du site Terres Étranges consacré aux jeux de rôle d’horreur et à Sombre en particulier, a eu la bonne idée de compiler dans le forum du site (OK, cette partie-là est à mon avis une mauvaise idée, mais passons) une liste de musiques sombres adaptées à des jeux d’ambiance horrifique ou oppressante. Bref, sombre.

Iron Maiden: The Final Frontier

Je suis un peu embêté pour vous parler de The Final Frontier, dernier album en date d’Iron Maiden. Disons qu’après quelques écoutes, le sentiment principal qui prédomine, c’est mon mantra personnel “la nostalgie, c’est pour les cons”. Killers a été le premier album de métal que j’ai possédé, à peu près à l’époque de sa sortie, et Iron Maiden le deuxième concert auquel j’ai assisté (tournée Somewhere in Time); Iron Maiden, c’est un peu tout ma jeunesse, mais on s’était quelque peu perdu de vue après Seventh Son of a Seventh Son.

Mais bon, trêve de madeleine de Proust, qu’en est-il de ce nouvel album? Deuxième source d’embêtement: The Final Frontier est un mélange entre ancien et moderne, mais pas vraiment le genre homogène. Les éléments du Maiden des temps héroïques – la voix de Bruce Dickinson, la basse si distinctive de Steve Harris et les riffs – se mélangent assez mal avec une production moderne, mais beaucoup trop lisse et des compositions entre le métal classique et efficace et l’épique. Les morceaux sont parfois très longs, souvent entre six et dix minutes, mais sans que ça n’apporte grand-chose à la composition.

Alors, certes, tout n’est pas à jeter dans The Final Frontier; il y a des bons moments et, si on fait abstraction du fait qu’on a connu Iron Maiden bien plus inspiré et innovant, c’est même un album de métal plutôt pas mal. Des morceaux comme “El Dorado”, “Isle of Avalon” (avec son intro à la “Number of the Beast”), sont classiques, mais efficaces et l’épique “When the Wild Wind Blows” qui conclut l’album rappelle la raison pour laquelle Iron Maiden a toujours eu une place à part dans mon p’tit cœur de prog-head (le métal en général ayant plus sa place du côté de mon cerveau reptilien; ça ne se commande pas).

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Blind Guardian: At the Edge of Time

La morale de cette histoire: toujours faire confiance aux disquaires qui vous connaissent depuis cinq ans! Quand celui-ci vous dit “je sais que tu n’as pas aimé leur précédent album, mais le nouveau Blind Guardian, At the Edge of Time, est vraiment très bien!” (la citation est apocryphe sur la forme, mais pas sur le fond), il a raison. Et c’est tant mieux, parce que pour faire un mauvais jeu de mot, je ne l’aurais pas acheté les yeux fermés.

Et c’est vrai que, si je n’avais pas complètement détesté A Twist in the Myth, je l’avais trouvé un peu plat et très convenu et il ne m’avait pas donné envie d’explorer plus avant. At the Edge of Time, c’est un autre animal: exit le métal à la papa, bonjour le symphonique à gros son des années 2000! Quand j’écoute ça, je me dis qu’avec le prog, le symphonique est sans doute ce qui est arrivé de mieux au métal ces dix dernières années.

Bon, en toute honnêteté, ça reste quand même du métal à la papa derrière: un power-métal mélodique de l’école allemande, mais avec une orchestration symphonique qui produit de l’emphase par mégatonne et une production hyperbolique.

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Moon Safari: [blomljud]

Cette fois, je ne vais pas vous faire le coup de “Moon Safari est un groupe génial et [blomljud] un excellent album et on ne m’avait rien dit”. Pas parce que ce n’est pas vrai, mais parce que je le savais depuis un petit moment (l’album est sorti en 2008 et un peu tous les critiques de rock prog étaient très enthousiastes; les extraits que j’en avais entendu semblaient le confirmer), mais parce qu’il m’a fallu un petit moment pour mettre la main sur l’album. Également parce qu’il serait bon que je me renouvelle un peu, d’ailleurs.

Je ne vais pas prolonger le suspense très longtemps – d’autant plus que je l’ai déjà dit dans le paragraphe précédent – et affirmer que [blomljud] (“le chant des fleurs” en suédois) est effectivement un excellent album de rock progressif. Moon Safari, avec ses faux airs de clone de Yes, propose en fait une musique qui s’inspire tout autant de la bande à Steve Howe, Jon Anderson et consorts et de ses confrères en progeries dinosauriennes des temps anciens que de groupes plus récents, comme le néo-prog des débuts de Pendragon, IQ ou Marillion. Le mot-clé étant “s’inspire de” et non “repompe éhontément”.

Ne nous leurrons pas non plus: Moon Safari n’est pas le groupe le plus original qu’ait pondu le rock progressif ces dix dernières années et, par moment, les influences que je mentionnais précédemment peuvent se faire fort présentes. Mais, sur l’ensemble de l’album – et [blomljud] ne fait pas moins de cent minutes –  ce ne sont que quelques instants: telle harmonie vocale, tel solo de clavier.

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