Prog-Résiste

Alors que je me demandais ce que j’allais bien pouvoir écrire, est arrivé dans ma boîte aux lettres le nouveau Prog-Résiste, fanzine belge de rock progressif. Double bonne pioche: d’une part, avec la palanquée d’albums y critiqués, je vais bien en trouver quelques-uns à chroniquer moi-même et, d’autre part, ce numéro 61 marque le quinzième anniversaire de ce trimestriel (comptez vous-mêmes), ce qui constitue une excellente occasion de vous en faire l’article.

Division By Zero: Tyranny of Therapy

La Pologne, l’autre pays du métal. Et du prog. Impressionnant la quantité de groupes de qualité que ce pays est capable de produire. Sur la base de leur premier album Tyranny of TherapyDivision By Zero (leur site MySpace est plus à jour, avec notamment l’annonce d’un nouvel album) est un groupe qui n’a pas à souffrir de la comparaison avec certains de ses compatriotes prestigieux, comme Indukti, Votum ou Riverside.

Tiens, parlons donc un peu de Riverside: il est clair que c’est une des influences majeures du groupe pour ses vocaux clairs (non growlés) et le mélange de mélodies progressives suivies de gros riffs qui tachent (par exemple sur “Your Salvation”). Car Division By Zero, c’est certes du métal progressif, mais c’est nettement plus métal que prog, et même très très technique, parfois à la limite de l’expérimental façon Spiral Architect.

On peut aussi citer Evergrey et Opeth dans les influences, mais ce qui impressionne chez Division By Zero, c’est comment ses influences somme toute très diverses se mélangent pour donner une nouvelle sauce qui n’hésite pas à passer abruptement d’une ambiance à l’autre avec une virtuosité qui donne un peu le tournis.

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Izz: The Darkened Room

Ça faisait un moment que le nom Izz flottait au milieu dans mes recommandations Last.fm. L’été étant en général une période calme en matière de nouveautés musicales, je me suis lancé et ai acheté The Darkened Room, leur dernier album en date. On ne sait jamais: c’est comme ça, l’année passée, que j’ai découvert Indukti.

Paf! Encore un groupe de rock progressif génial que l’on m’avait caché. Certes, les New-Yorkais de Izz sont loin d’atteindre le degré d’originalité des fous furieux venus de Pologne. On est même dans le prog symphonique classique, fortement inspiré par les grands anciens – Yes et Emerson Lake & Palmer en tête – mais c’est superbement fait, suffisamment en tous cas pour que les inspirations sus-mentionnées ne restent que cela et qu’on ne s’enfonce pas dans la tendance à la copie plus ou moins bâclée que pratiquent tant de groupes récents du même genre.

The Darkened Room regorge de morceaux courts, aux mélodies imparables, yessiennes en diable et pourtant avec toujours leur personnalité: “Swallow Our Pride”, qui ouvre l’album, ou “Ticking Away”, ainsi que d’instrumentaux à l’inspiration plus ELP tel “Can’t Feel the Earth I”. Il y a quelques morceaux plus longs, qui permettent au groupe de déployer plus avant sa virtuosité et son savoir-faire en matière de compositions complexes, mais j’ai l’impression qu’Izz est un des rares groupes de prog à exceller dans l’exercice de la chanson “short and sweet”: cinq minutes maximum, mais que que du bonheur.

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Silverlane: My Inner Demon

Silverlane est un groupe de power-métal mélodique allemand et leur dernier album s’appelle My Inner Demon.

Techniquement, cette seule phrase pourrait suffire en guise de chronique si j’avais envie de faire ma grosse feignasse. Cela dit, c’est vrai que Silverlane n’a pas grand-chose de très original à proposer par rapport aux pointures du genre, comme Kamelot (pour citer un autre groupe de power-métal allemand).

Sinon peut-être que c’est un groupe qui a quinze ans d’existence (ce qui n’est pas très original) et que son batteur – Simon Michael, qui est plus connu pour son rôle dans le groupe de métal médiéval Subway To Sally – avait alors onze ans (ce qui l’est plus). Qui plus est, c’est une affaire de famille, vu que le Simon en question est accompagné par sa soeur Dodo (aux claviers) et son frère Chris (à la guitare).

Tout ceci est bien beau, jolie anecdote et tout ça, mais ça ne veut pas automatiquement dire que l’album est décent. Je veux dire, moi aussi quand j’avais quatorze ans je jouais du synthé. J’espère juste qu’il n’existe plus le moindre enregistrement de cette époque: personne n’a mérité ça.

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Djizoes: Ichi Ten Dai

On dit que nul n’est prophète en son pays; je suppose que c’est particulièrement vrai pour le trio de métalleux genevois Djizoes, qui se prononce précisément “Jesus” à l’anglaise et qui vient de sortir son deuxième album, Ichi Ten Dai sur un label japonais (Outbreak Records). Avec une telle entrée en matière, je suppose que vous allez croire que je me fous de votre gueule, c’est pourtant la pure exacte vérité.

Si cet album devait avoir un maître-mot, ce ne serait sans doute pas “subtilité”: la musique de Djizoes, c’est du gros métal qui tache, à mi-chemin entre le hard rock sudiste et le nu-métal, avec quelques touches de prog façon Tool (“Pocket Kings”). Des morceaux comme “Billy the Winner”, “The Machine”, “Culbutos” ou l’excellent “The World is Undersized” (de près de neuf minutes), pour ne citer qu’eux, transpirent beaucoup de choses, mais pas vraiment la délicatesse.

À vrai dire, le titre de l’album lui-même, s’il doit pouvoir se traduire en quelque chose comme “la brigade de la maison numéro un”, peut également se comprendre “Eat Shit and Die” – qui, comme par hasard, se trouve être le titre de l’avant dernier morceau de l’album. Une balade, d’ailleurs. Ça ne s’invente pas!

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Lugburz: Songs from Forgotten Lands

Parfois, les classifications du métal, c’est bizarre. Prenez par exemple Lugburz (attention! site MySpace qui pique les yeux; je ne plaisante pas) et son album Songs from Forgotten Lands: vendu comme un groupe de death-metal, avec l’imagerie nazgûl qui va bien, le groupe espagnol propose plutôt une musique sombre et folk/ambiente. La seule touche réellement death est les vocaux growlés sur certains morceaux (“Morgul’s Night” ou “Towards the Fields of Pelennor”).

Pour le reste, l’album propose une grande majorité de morceaux instrumentaux et plutôt calmes, plus portés sur l’atmosphère que sur l’énergie pure. S’il y a quelques pistes plus rythmées, comme “Riders of Rohan” ou “Towards the Fields of Pelennor”, on est pas vraiment dans le domaine de la grosse guitare et de la double batterie en folie.

Lugburz, c’est un peu Dead Can Dance dans les Terres du Milieu, avec bruits d’épées et grognements en prime. C’est bien fait, ça met tout de suite dans l’ambiance pour n’importe quelle partie de jeu de rôle med-fan, mais ce n’est hélas pas très original. À un point tel que ça parvient même à me rappeler le Middle-Earth de Bob Catley (voix du groupe Magnum), alors qu’à part le thème, il n’y a pas vraiment de points communs (sinon que c’est également un album très bien fait mais pas très original).

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Neverland: Ophidia

Avec sa pochette très style-genre et son nom à rallonge, l’album Ophidia de Neverland (ou, plus officiellement, “Dreamtone & Iris Mavraki’s Neverland”) est bien plus intéressant qu’il n’y paraît de prime abord. Ne serait-ce que parce qu’il s’agit d’un groupe turco-grec, né de la rencontre entre le groupe de power-métal turc Dreamtone et Iris Mavraki, chanteuse grecque, et que le groupe a bénéficié sur ses deux albums de la complicité de grands noms du genre, comme Tom Englund (Evergrey), Mike Baker (Shadow Gallery) ou Jon Oliva (Savatage).

Du coup, le style du groupe a glissé du power-métal vers un métal plus symphonique et lorgnant sur le progressif. Dans l’absolu, c’est un style qui rappelle beaucoup Sonata Arctica, Kamelot ou Symphony X: une musique qui allie puissance, rapidité, technique, mélodie et beaucoup, beaucoup d’emphase. C’est du métal à grand spectacle, comme peuvent en témoigner des morceaux comme “Ophidia”, “The Invisible War” ou l’instrumental “Into the Horizon” qui conclut l’album.

Même si le style général n’est pas follement original, il y a beaucoup de variété dans cette album, sans pour autant qu’il paraisse décousu. Tout n’est pas parfait non plus et on sent parfois que, si le groupe essaye de faire autre chose que des mélodies quelque peu c0nvenues, c’est tout de suite beaucoup moins maîtrisé. Notamment certaines parties chantées un peu acrobatiques sonnent comme improvisées et tombent à plat. Cela dit, c’est le genre de pinaillage que je ne m’autorise que parce que si je ne dis pas un peu de mal d’un album, je me donne l’impression de m’assagir avec l’âge.

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Muse: The Resistance

Je dois avouer que ce n’est pas moi qui ai découvert le dernier album du groupe anglais Muse, The Resistance, mais Madame mon épouse. Si j’avais la moindre notion d’honneur, c’est le genre de FAIL qui aurait entraîné un suicide rituel immédiat et douloureux. Disons que mon sens de l’honneur, ou ce qui en tient lieu, ne s’applique pas aux découvertes musicales, surtout quand elles impliquent du prog.

Bon, je sens que quelques millions de lecteurs, qui ont découvert Muse un éon ou deux avant moi, vont hurler et me jeter des objets lourds à la tête à la moindre mention de ce groupe associé au rock progressif – tonton Alias, ou “il voit du prog partout”. Ce n’est pas tout à fait faux, encore qu’entendre serait plus exact que voir, dans ce cas. Il n’empêche qu’à mon humble avis personnel à moi que j’ai, il y a clairement un côté prog: sinon dans la musique elle-même, mais dans l’éclectisme de la démarche.

En fait – et je pense que ces propos vont également me valoir une lapidation improvisée – cet album m’a surtout et d’abord rappelé un certain nombre de grands noms des années 1980, certains connus et d’autres moins: Ultravox pour “Uprising” ou “Guiding Light”, Alphaville dans “Resistance” et Queen pour “United States of Eurasia” (mais celui-ci, je soupçonne que je ne suis pas le seul). C’est parfois très subtil, comme les intonations de la voix de Matthew Bellamy, une mélodie en fond, parfois pas.

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Transit: Whitewater

Le post-rock et moi, c’est un peu la même histoire qu’entre le prog est moi: trop de redites engendrent la lassitude. C’est pourquoi j’accueille avec soulagement et enthousiasme des groupes comme les Belges de Transit et leur album Whitewater. Même si ce n’est pas exactement récent (2008) et que ça semble surtout mort depuis, c’est un petit courant d’air frais dans un milieu musical passablement encombré par les miasmes des copies de copies.

Dans l’absolu, rien ne semble distinguer Transit du groupe de post-rock lambda: musique principalement instrumentale basée sur des ambiances sombres et mélancoliques, nappes de guitares saturées et morceaux plutôt longs – trop parfois, comme les 9’57” de “Thor”, mais parfois pas assez comme pour les 14’10” de “January”. Et puis voilà que commence “No Smoking Gun” avec son faux rythme funèbre et là, on se dit qu’on tient quelque chose de différent.

Bon, “différent”, c’est peut-être un peu exagéré: ça reste du post-rock, même si les sonorités sont un peu différentes. Mais Transit est un de ces groupes qui explorent la frontière – fort poreuse – entre prog et post, notamment dans la construction des morceaux. “No Smoking Gun”, comme “January” plus tard, sont deux exemples de construction en tableaux qui rappelle beaucoup ce qui se fait dans le rock progressif.

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Black Bonzo: Operating Manual – The Guillotine Model Drama

Encore un nom d’album qui refuse de donner dans le simple: Operating Manual – The Guillotine Model Drama, de proggeurs suédois de Black Bonzo, a néanmoins le bon goût d’être abrégé par un peu tout le monde (le groupe y compris) en Guillotine Drama.

Black Bonzo m’avait sérieusement tapé dans l’oreille il y a quelques temps avec leur précédent album, Sounds of the Apocalypse, qui revisitait le rock progressif vintage inspiré par Yes et Kansas avec une sauce nettement plus heavy: grosses guitares et grosse énergie. Guillotine Drama est en grande partie sur le même modèle, mais ce qui devrait être une bonne nouvelle s’avère un peu décevant.

Je retrouve du Black Bonzo que je connais dans certains morceaux, à commencer par le morceau titre “Guillotine Drama”, mais assez rapidement, le reste de l’album se perd dans du pseudo-vintage style-genre qui me lasse plus rapidement que ne m’enthousiasment les quelques morceaux de bravoure qui surnagent.

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65daysofstatic: We Were Exploding Anyway

Non, le post-rock n’est pas fait que de longs morceaux déprimants évoquant des friches industrielles au crépuscule : grâce à We Were Exploding Anyway du groupe anglais 65daysofstatic, on sait désormais que le post-rock, ça peut tabasser et même être dansant.

Oscillant entre post-rock, math-rock, rock électronique et techno, à mi-chemin entre Isis, God Is an Astronaut et Aucan, 65daysofstatic produit une musique en grande partie instrumentale qui s’appuye sur pas mal de claviers, des guitares typiquement post-rock et une section rythmique dévastatrice (comme sur « Dance Dance Dance »).

Le moins qu’on puisse dire, c’est que le mélange est détonnant : on retrouve les thèmes musicaux du post, mais retravaillés façon tchic-boum par des gens qui savent ce que rock veut dire. Ce n’est pas de la techno de branleurs de sample, on parle ici de vraie musique de vrais musiciens.

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Sky Architect: Excavations of the Minds

Double surprise avec Excavations of the Minds, du groupe de rock progressif hollandais Sky Architect: d’une part, un album qui est du prog tout ce qu’il y a de plus standard (par opposition aux mélanges de genres plus ou moins opposés et/ou assumés) et, d’autre part, un rock progressif qui n’est pas une énième tentative de faire plus vintage que du vintage. Ça me change. Un peu.

 

Cathedral: The Guessing Game

Je dois avoir une sorte de don pour attirer les bizarreries du genre de ce Guessing Game de Cathedral. Déjà, ce groupe britannique est une sorte de légende qui, depuis plus de vingt ans, traîne ses guêtres aux limites du métal extrême, du rock progressif et du heavy psychédélique à la Hawkwind. Déjé, on ne peut pas exactement parler de sentiers battus, même si ce ne sont pas les seuls à s’y aventurer.

L’originalité de Cathedral est de mélanger ces différentes influences en une sorte de muesli hétérogène, pas toujours très digeste, mais très surprenant: une plage de pur prog avec du mellotron en pagaille, des violons, suivis d’un gros riff méchant qui mort – écoutez par exemple le particulièrement barré “Funeral of Dreams”, deuxième morceau de l’album.

Je n’ai rien contre les mélanges les plus biscornus, mais dans le cas de The Guessing Game, c’est un peu trop pour être digeste – tant en quantité qu’en variété. Je soupçonne qu’un seul album, au lieu de ce double CD treize titres, aurait été largement suffisant. Il y a là plein de bonnes idées et un réel talent dans l’exécution, mais l’organisation pêche sérieusement: “bordélique” est un assez bon début pour décrire cet album.

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Agnost Dei: Tree of Life

Mini-billet pour attirer votre attention sur Tree of Life, un mini-album – en fait, une sorte d’échantillon gratuit, disponible sur le site du groupe (en passant hélas par le fort pénible site de téléchargement Rapidshare) – du groupe russe de métal progressif Agnost Dei. En un peu moins de vingt minutes, le groupe fait là une …

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Porcupine Tree: Atlanta

Ceci n’est pas une chronique musicale comme d’habitude: si je vous parle d’Atlanta, double album en concert du groupe de rock progressif britannique Porcupine Tree, c’est en grande partie pour vous inciter à écouter une bonne œuvre tout en faisant une bonne œuvre.

En effet, Atlanta est disponible en téléchargement sur le site du groupe pour la modique somme de huit livres sterling (en fait, 6.81 sans la TVA) et le groupe reverse ses profits au bénéfice du musicien Mick Karn, membre fondateur du groupe Japan, et de sa famille, tandis que la boutique en ligne Burning Shed, qui vend l’album, versera sa part des bénéfices à l’association anglaise Macmillan Cancer Support.

Du coup, je ne vais pas trop vous parler de l’album – d’autant plus que je n’ai pas fini de l’écouter – sinon pour dire que c’est là un excellent moyen, à ceux qui ne connaissent pas, de découvrir avec Porcupine Tree un des groupes de rock progressif contemporains les plus influents. Porcupine Tree, c’est un peu Pink Floyd shooté au post-rock: un prog teinté de métal avec des morceaux très construits aux ambiances mélancoliques.

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[bleu]: Sincère autopsie de la finesse

Vous voulez de l’OVNI? Du bizarre, du barré, de l’inclassable? Voici donc Sincère autopsie de la finesse, un album du duo franco-suisse [bleu], qui opère quelque part entre le rock progressif, le rock électronique et le math-rock. Il y a du Porcupine Tree dans cet album, et du Sigur Rós également: une musique principalement instrumentale, ambiante, atmosphérique, tissant tantôt des ambiances à la Klaus Schultze. Ou pas. À moins que ce ne soit le contraire.

J’ai découvert cet album au hasard d’une chronique dithyrambique sur Progressive Area et j’ai découvert, dans le même mouvement, que l’intégralité de l’album était disponible gratuitement sur le site MySpace du groupe. Si je ne partage pas entièrement l’enthousiasme du chroniqueur, je dois quand même dire que cette Sincère autopsie de la finesse est un des albums les plus surprenants que j’aie écoutés depuis un moment.

De la très réussie intro au piano de “Temps Temps Temps Temps Temps” à l’épique pièce atmosphérique finale, la très bien nommée “Brumeuse”, [bleu] tient ses promesses. À vrai dire, est-ce encore du rock progressif ou juste tout autre chose? Je n’en sais rien; je ne suis même pas sûr d’aimer tout l’album. “Envoûté” serait sans doute un terme plus juste: la musique de [bleu] a indéniablement un côté hypnotique.

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Triosphere: The Road Less Travelled

Si, comme Cuchulain dans le billet précédent, vous trouvez que le métal moderne est plus fait de bruit et de fureur que de mélodie, ce Road Less Travelled de Triosphere devrait éveiller votre intérêt. Par contre, si vous cherchez de l’originalité à tout crin, vous allez être déçu – à part peut-être le fait que le chanteur est une chanteuse (mais ça ne s’entend presque pas).

From First to Last: Throne to the Wolves

Ça fait un petit moment que Throne to the Wolves, des Américains de From First to Last, tourne dans ma playlist; il est donc temps que je vous en parle, parce que franchement, dans le genre musique de djeunz qui dépote, c’est pas mal du tout. Classé par Wikipédia dans la catégorie “post-hardcore”, la musique de …

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Vanden Plas: The Seraphic Clockwork

Le moins que l’on puisse dire, c’est que Vanden Plas n’est guère pressé pour sortir ses albums: The Seraphic Clockwork arrive quatre ans après Christ 0, qui lui-même succédait à Beyond Daylight après quatre autres années d’attente. Cela dit, vu la qualité des albums de ce groupe de métal progressif allemand, on aurait tort de se plaindre.

Ce d’autant plus que Vanden Plas n’est pas un de ces énièmes clones de Dream Theater qui hantent le genre. D’une part, il a ses racines plus profondément ancrées dans un métal mélodique ou symphonique à la Kamelot et, d’autre part, la voix très reconnaissable d’Andy Kuntz peaufine son identité.

Dans ce Seraphic Clockwork, les deux éléments sont clairement présents pour donner à l’album un caractère immédiatement reconnaissable. Bon, la mauvaise nouvelle, c’est que ça veut dire que Vanden Plas fait du Vanden Plas, mais comme ils sortent un album tous les trois ou quatre ans, c’est moins gênant que pour les groupes-pondeuses qui sortent une galette par an.

Concept album (il me semble d’ailleurs que Vanden Plas ne fait que cela) sur un Chrétien du XVIe siècle qui se retrouve à Jérusalem à l’époque supposée de la mort du Christ, The Seraphic Clockwork remplit son cahier des charges sans faute: on retrouve un thème musical tout au long de l’album, ainsi que des intonations médiévisantes ou orientales, le tout dans contexte général de métal progressif bien travaillé avec des vocaux très présents.

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Quidam: Alone Together

Allez, après la précédente chronique, il est temps de revenir à quelque chose de plus, sinon raisonnable, du moins abordable par le commun des mortels. Cet Alone Together des Polonais de Quidam propose un rock néo-progressif flirtant avec un pop-rock inoffensif, pas franchement décapsulant d’originalité, mais pas désagréable non plus.

Cet album date de 2007, après plus de dix ans d’existence et montre une grande maîtrise et une maturité certaine dans la composition et l’exécution. On remarque notamment la voix de Bartek Kossowicz, dont le timbre serait tout aussi à l’aise avec un orchestre de soul ou pour servir de doublure au Peter Gabriel des récentes années.

Comme mentionné, niveau originalité et folie, ce n’est pas ça. Quidam déroule un rock progressif pour enfants sages, dont le principal défaut est un certain manque d’ambition. C’est bien fait, bien tourné, mais ça manque un peu de souffle – ou est-ce de la retenue? Ça n’empêche pas quelques morceaux particulièrement réussis, comme “There Are There to Remind Us”, notamment son final, ou le pêchu “Of Illusions”.

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