Si vous suivez ce blog, vous avez sans doute déjà vu passer récemment le nom de Caïnan Dawn: ils étaient au Wild Boar Fest, le mois passé. Si je n’avais pas été particulièrement retourné par leur prestation, j’en avais tout de même profité pour prendre leur dernier album en date, Lagu.
Caïnan Dawn est une formation française, de Chambéry – donc, là encore, des quasi-voisins – qui est active depuis vingt ans déjà. Ils proposent un black-metal atmosphérique, qu’ils qualifient de « méditatif » et, aussi curieux que cela paraisse, ça se défend.
Lagu est le quatrième album du groupe. Il compte neuf pistes entre six et huit minutes, à deux exceptions près, pour une durée totale d’un peu moins d’une heure.
Pour beaucoup de gens, le black-metal atmosphérique souffre d’un problème irrémédiable: le style vocal. En général, c’est du growl, du screech ou des hurlements, voire un mélange des trois. Je peux le comprendre, il m’a fallu un bon moment avant de m’y faire.
C’est aussi le cas de ce Lagu, mais il y a une particularité (hormis qu’il a quelques passages en chant clair): il est assez facile de les considérer comme un instrument comme les autres. Je ne sais pas s’il s’agit d’un choix volontaire ou d’un « heureux hasard », mais la production place les parties vocales un peu en retrait par rapport aux autres instruments.
J’aurais d’ailleurs tendance à pencher pour le choix volontaire, vu que les autres instruments sont remarquablement audibles, même la basse.
Du coup, le black-atmo de Caïnan Dawn est plutôt impressionnant dans ses ambiances. La musique entretient une tension, une intensité remarquable, soutenue par une section rythmique à la fois solide et mélodique.
Les compositions de Lagu ont également une variété, à la fois dans les rythmes et dans les ambiances, qui font que les cinquante-cinq minutes de l’album passent sans que la lassitude ne puisse s’installer. Je recommande particulièrement « Y’ha-Nthlei », « Okeanos » et le morceau-titre.
Je suppose que si j’avais écouté Lagu avant de voir Caïnan Dawn en concert, j’aurais peut-être plus apprécier ce dernier. Je pense cependant que cet album est très impressionnant en lui-même, pour peu qu’on apprécie (ou, plus simplement, que l’on supporte) ce style musical.
Lagu est disponible sur Bandcamp et je vous en recommande l’écoute.
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