Bon, il est temps d’arracher le sparadrap et de parler du nouvel album de Between the Buried and Me, The Blue Nowhere. Oui, ça veut dire que ça va faire mal. À moi, en tout cas.
Between the Buried and Me est une formation américaine qui existe depuis vingt-cinq ans. Elle est devenue un des fers de lance du metal progressif contemporain, avec une musique qui inclut des éléments très avant-gardistes, mais aussi très brutaux, aux influences death et metalcore. Indice: ça veut dire beaucoup de voix saturées.
The Blue Nowhere est le onzième album du groupe. Il compte dix titres, souvent très longs (trois autour de sept minutes et trois autres de plus de dix minutes), pour une durée totale de septante et une minutes.
Je ne vous cacherai pas que ma relation avec Between the Buried and Me est compliquée. J’avais découvert le groupe avec Colors et ce fut brutal. J’avais réessayé par Coma Ecliptic Live et ça avait mieux percuté. Plus récemment, Colors II m’avait laissé une impression mitigée. Et maintenant, The Blue Nowhere pousse encore plus loin les curseurs de l’agression.
J’aurais tendance à dire que ce n’est pas pour ça que j’avais signé, sauf que je n’ai rien signé du tout. Mais l’idée est là: j’avais apprécié chez Between the Buried and Me le mélange entre metal extrême et rock progressif, sauf que cette seconde partie est franchement évanescente sur cet album.
Après, je dois avouer que, plus j’écoute The Blue Nowhere, plus je lui trouve des qualités. Mais ça signifie d’une part que je dois pas mal creuser et, d’autre part, que je dois me taper plus de septante minutes à chaque fois. Et, franchement, je n’ai pas trop le courage de continuer trop loin.
Du coup, je suis nettement moins enthousiaste sur le concert de Between the Buried and Me, en mars prochain à l’Usine. Cela dit, je sais d’expérience que le groupe développe une impressionnante énergie en live. Mais, en l’état, je ne suis pas vraiment fan de The Blue Nowhere. Pas que l’album soit mauvais, mais surtout, ce n’est pas mon genre de death-prog: trop de death, pas assez de prog.
L’album est disponible sur Bandcamp.
Bonus: la vidéo du morceau-titre


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