L’avantage d’être un influenceur des interwebs, c’est que, parfois, on a des informations en primeur. Comme ce concert de Belyscendre et de Glucide Squad, initialement prévu au Manoir Pub de Saint-Maurice et finalement déplacé au Barberousse de Lausanne.
Si vous ne connaissez pas ces deux formations, sachez qu’elles font partie de ce que j’appellerais la « nébuleuse Naheulband », puisqu’on y retrouve respectivement trois et deux membres de cette formation – plus, dans le cas de Belyscendre, le batteur de Magoyond aux percussions.
Bon, on ne pas se mentir: le Naheulband, c’est un peu des potes. J’en connais personnellement plusieurs d’entre eux, donc quand ils passent dans le voisinage, ma dame et moi nous ne nous faisons pas prier. Surtout quand le concert est gratuit. Je n’irais pas jusqu’à dire que nous nous sommes précipités pour le concert, mais surtout parce qu’on a subi un gros bouchon en arrivant sur Lausanne et le trajet qui se fait normalement en 45 minutes a pris deux heures et demie.
C’est donc sérieusement à la bourre que nous débarquons au Barberousse de Lausanne, bar situé dans le quartier très animé du Flon et qui arbore une déco façon « galion pirate du XVIe siècle ». L’endroit n’est pas très grand, et l’espace près de la scène encore moins, et il nous faut quelque pause se frayer notre chemin dans une foule déjà conséquente pour arriver devant Belyscendre.
Retard oblige, on a raté la première moitié du set. Grmbl. Mais bon, c’est un groupe que nous avions déjà vu à Geekopolis il y a pas mal de temps et il y avait également quelques de leurs pistes sur le CD anniversaire du Naheulband, donc on n’est pas vraiment en terres inconnues.
Sur scène, Ladyfae, Lili, Nebru et Tony balancent leurs chansons médiévales revisitées dans un cadre plutôt raccord (à quelques siècles près, mais on ne va pas chipoter) et devant un public très enthousiaste. Et parmi lesquels on trouve beaucoup de fans du Naheulband, qui vont leur faire un excellent accueil, surtout quand ils envoient quelques reprises du Naheulband pour faire bonne mesure.
Leur prestation dure une petite heure, à vue de nez. Changement de scène sur fond de pirate-metal – normal – pendant que Lili et Tony vont changer de costume et que les techniciens installent un écran de projection.
L’écran a son importance pour plusieurs raisons: d’abord, pour lancer la bande-annonce de Glucide Squad, une origin-story décalée signée des « Studios Morvel » des deux superhéros qui vont monter sur scène: Harley Qui et Whatman.
Si, à ce stade, vous n’avez pas encore compris que ça va être modérément sérieux, je ne peux plus rien pour vous. D’autant que le duo s’auto-définit comme metal geek et massacreur de chansons cultes. Et j’aime autant vous dire que, question massacre, ils ne font pas semblant: y’a des bouts partout.
Du coup, le public du Barberousse va assister impuissant à un déferlement de parodies débilo-geekesques, au premier rang desquels plusieurs détournement de génériques de dessins animés, comme « Capitaine Flem », « Les Merveilleuses Cités d’Orc » ou « Trop Gras » (pour Cobra). Enfin, quand je dis « assister impuissant », je m’égare peut-être un peu, parce que le public va chanter: c’est en effet le deuxième effet de l’écran, sur lequel sont projetées les paroles des chansons.
Bon, j’avoue que, personnellement, l’aspect « chansons cultes » me passe quelque peu au-dessus. De mon point de vue, les génériques français font partie de ce qui est arrivé de pire aux dessins animés japonais et c’est le genre de truc que, d’habitude, je fuis comme la peste, le COVID ou Claude François. Mais, comme tout jeu de massacre, celui que propose Glucide Squad a clairement quelque chose de défoulatoire et de réjouissant.
Un chroniqueur plus taquin que moi pourrait mentionner qu’il y a de nouveau, dans la setlist, plusieurs pistes du Naheulband – dont certaines ne sortent d’ailleurs pas indemnes de l’exercice. Mais bon, vous me connaissez, ce n’est pas mon genre. Ahem. La soirée se termine d’ailleurs avec le retour de Ladyfae et de Nebru pour un « Bourriner » bien dans le ton, avec le public de nouveau qui chante en chœur.
Bref, c’était cool. Pas que je n’en ai jamais douté, notez. Par contre, j’ai un peu l’impression que les gens qui n’étaient pas immédiatement devant la scène ont dû avoir du mal à entendre le concert. Et puis l’éclairage était clairement pas photo-friendly, alors j’ai un peu ce que j’ai pu; le résultat est sur Flickr.
Comme on est un peu un couple de petits vieux, on est reparti assez vite après la fin du concert, non sans discuter quelques minutes avec Ladyfae et on a fini par rentre à la maison un peu avant minuit. C’était un chouette concert, en mode un peu plus relax que d’habitude pour ma part.
Et ce présent live-report est déjà dispo sur Peertube et sur YouTube.
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