Magoyond: Necropolis

C’est aujourd’hui que sort le nouvel album de Magoyond, Necropolis. Je l’ai reçu en avance, via le financement participatif; si j’avais trouvé le précédent, Kryptshow, globalement sympathique, je n’en attendais pas forcément grand-chose. Je n’irai pas par quatre chemins: cet album est une bombe!

Magoyond est un groupe français, qui existe depuis 2007 et qui orbite un peu dans les mêmes cercles que le Naheulband (ils étaient en première partie de leur concert des quinze ans). Ils se définissent comme metal alternatif, mais je dirais que, sur ce nouvel album, ils tirent méchamment vers le symphonique cinématique.

Troisième album du groupe, Necropolis compte un total de onze pistes, pour une durée totale un peu en-dessous de trois quarts d’heure. Les compositions sont courtes, entre trois et cinq minutes et demie, avec une intro d’un peu plus d’une minute et une virgule narrative. À noter que la version que j’ai reçue inclut une version instrumentale de l’album.

Bon, je vous ai spolié mon avis en intro, mais je suis vraiment impressionné par Necropolis. J’ai l’impression que Magoyond a pris énormément de level ces trois dernières années et, si c’est sans doute un des projets les plus ambitieux de la scène metal française en 2022, le groupe s’est donné les moyens pour tenir ces ambitions.

Au niveau composition, on a des titres très mordants, très metal, avec une surcouche symphonique qui colle parfaitement. Des titres comme « L’Ordre de l’Ombre », « Le Charnier des Épouvantails » ou « Catacombes » dépotent à très haut niveau, mais tout l’album est globalement excellent.

Je mettrais juste un bémol sur la reprise de « Soyons prêtes », d’une part parce que j’ai trop vu Le Roi Lion et, d’autre part, parce que ce « bonus » fait un peu pièce rapportée, pas vraiment dans le ton du reste de l’album.

Magoyond continue à entretenir son univers, avec des textes aux petits oignons et des narrations qui mettent complètement dans l’ambiance. OK, l’univers est passablement foutraque, avec des zombies, des démons, des conspirations, des titans, des révolutionnaires, des malédictions; ça fait un peu gloubiboulga des mauvais genres, il manque juste l’invasion extra-terrestre pour que ce soit complet. Mais ça fait le job.

Et quand je parle de projet ambitieux, ça ne fait pas semblant: big band à la manière du projet Horns sur « Goliath Paradise » (avec en prime un clip à grand spectacle que je vous ai mis en bonus), orchestre symphonique, chœurs par paquets de douze. De plus, la prod est franchement énorme, à la hauteur de la grandiloquence du projet.

Alors oui, musicalement, ce n’est pas de la grande originalité, mais le metal de Magoyond n’hésite pas à incorporer des sonorités un peu différentes. Le résultat final est carré et plutôt homogène. De plus, le chant en français est solide, ce qui n’est pas toujours évident.

Je m’attendais à un album sympatoche, mais pas vraiment renversant. Et voilà qu’avec Necropolis, Magoyond déboule, tel un semi-remorque en flammes poursuivi par une horde de zombies, aussi en flammes, dans la course à l’album de l’année 2022. Je me répète – je radote, c’est l’âge – mais cet album est de la bombe.

Bonus: la vidéo de « Goliath Paradise »

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