Appearance of Nothing: In Times of Darkness

J’allais écrire qu’Appearance of Nothing est un autre groupe de metal suisse découvert par la bande et, surprise, je m’aperçois que j’avais déjà chroniqué un de leurs précédents albums en 2011. C’est pas beau de vieillir. In Times of Darkness est leur quatrième album, paru cette année et révélé via ProgArchives.

Actif depuis plus de quinze ans, Appearance of Nothing propose un metal progressif inspiré par des groupes comme Opeth, Dream Theater ou Symphony X. Entre autres. Du classique, donc, ce qui peut parfois être un problème, mais j’y reviendrai. On notera la présence d’Anna Murphy (ex-Eluveitie, Cellar Darling) en chanteuse invitée (elle est également créditée en tant qu’ingénieure du son) sur deux pistes, « Storm » et « Lost ».

In Times of Darkness n’aligne que huit pistes, mais il fait presque une heure – cinquante-quatre minutes exactement. On y compte cinq compositions de plus de six minutes, dont deux qui approchent la barre des dix.

Sur le papier, Appearance of Nothing est un groupe plutôt impressionnant. Et, techniquement, c’est aussi vrai pour leur musique. Le groupe a de la bouteille, les musiciens assurent et les compositions sont souvent très élégantes. Mais, il y a un mais.

Ce « mais », c’est ce que j’appellerais des influences mal intégrées. En d’autres termes, ce In Times of Darkness compte beaucoup de morceaux qui ressemblent beaucoup à des compositions d’autres groupes: Dream Theater (« Inside These Walls »), Symphony X (« The Huntress »), Opeth (« The Black Sea »), Evergrey (« Lost »), voire Haken (je ne me souviens plus trop quand, mais y’a eu au moins une fois).

Ce n’est pas non plus de la pompe éhontée, mais je trouve que ces influences sont certes avouées, mais quand même très présentes. Et, par « très », j’entends « parfois trop ». Cela dit, je grogne un peu, mais c’est pour le principe. Tout ceci n’empêche pas Appearance of Nothing de réaliser ici un album de bonne, voire très bonne tenue.

In Times of Darkness est donc un album qui mérite qu’on s’y intéresse. Il est varié et bien balancé, avec une production solide. Les inspirations un peu trop présentes pourront peut-être rebuter les amateurs les plus pénibles, mais ça reste une galette de qualité pour les amateurs de metal progressif.

Bonus: la vidéo de « The Black Sea »

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