Deux groupes suisses dans la même semaine? Avec les Bâlois de Appearance of Nothing et leur album All Gods Are Gone (encore un titre qui va faire rire mes collègues), c’est chose faite. Le plus surprenant, c’est que je découvre le groupe alors qu’il s’agit déjà de leur troisième album et que leur métal progressif est loin d’être sale.
Appearance of Nothing avoue des influences multiples, comme Symphony X, Vanden Plas, Pain of Salvation ou Evergrey, mais ce n’est pas un simple (ou multiple) clone de ces groupes. Difficile d’ailleurs de trouver exactement quelle est l’influence principale du groupe, qui tend à mélanger les différents styles du genre: growl à la Opeth, métal énervé façon Evergrey, plages de clavier que renieraient pas des chancres du prog old-skool.
Bon, je dois avouer que je ne suis pas fan de tout; le mélange des styles est loin d’être tout le temps homogène et donne lieu à des moments d’intense WTF musical, comme par exemple sur “2nd God” (qui, comme son nom l’indique, est le deuxième morceau de l’album) ou “Sweet Enemy”. Le plus bizarre dans le genre – sans pour autant être vraiment désagréable – est “The Call of Eve”, qui ouvre sur un son synthé techno que n’aurait pas renié Alphaville (c’est vous dire) avant d’entrer dans les choses sérieuses à base de grosses guitares qui dépotent. Du métal progressif techno! On ne me l’avait encore jamais faite…