Résumé des épisodes précédents: exilé dans un monde parallèle et dépossédé de son nom, Angus McSix reprend les armes. Troquant un marteau contre une épée, avec l’aide de la reine des Amazones et des Berserkers du Nord, il repart à la conquête de l’univers dans Angus McSix and the Sword of Power.
Bon, là je brode un peu (en fait, pas tant que ça), mais c’est l’idée derrière cette nouvelle incarnation de Thomas Winkler, après son éviction de Gloryhammer. Le projet inclut également Thalia Bellazecca (ex-Frozen Crown), Manu Lotter (ex-Rhapsody of Fire) et Seeb Levermann (Orden Ogan).
Et… comment dire? Ce n’est pas subtil. Du tout. Et pas très sérieux non plus. Angus McSix, c’est du power-metal épique puissance six (bah oui) et une grosse louche de kitsch par-dessus. Si vous pensez que Gloryhammer, c’était déjà cheesy as F, là on est vraiment au fond du caquelon à fondue!
Angus McSix and the Sword of Power compte onze pistes, plus un bonus, pour un total d’un peu plus de trois quarts d’heure. Ce sont donc des titres courts, le plus long dépassant à peine les cinq minutes et demie.
Bon, à ce stade, si vous êtes allergiques aux claviers, passez votre chemin: c’est le choc anaphylactique assuré dans les douze secondes! Je veux dire, beaucoup des compositions me font plus penser à Galactikraken qu’à n’importe quel autre groupe de metal. Même pour moi qui aime bien ça, je trouve que ça dégouline franchement.
Mais Angus McSix a, en la personne de Thalia Bellazecca, une arme absolue: la guitariste virtuose italienne balance des riffs imparables qui sont un contrepoint redoutablement efficace au déferlement de saccharose. La section rythmique est également très efficace et cet album est clairement tout aussi metal que pop. Disons-le.
Disons que, si vous cherchez de l’originalité, Angus McSix and the Sword of Power n’est pas le meilleur choix. C’est du power-metal turboclassique, voire turbo tout court, avec une collection de titres qui tabassent à fond. C’est à la limite de la caricature, mais c’est réalisé avec un tel enthousiasme que l’on ne peut que se laisser embarquer dans l’aventure cosmique.
Si vous aimez votre power-metal en mode épique et sérieux, mâchoire carrée et regard dur… bon, je soupçonne que vous avez déjà lâché cette chronique après le troisième paragraphe, mais ce n’est pas grave. Pour les autres, Angus McSix and the Sword of Power mérite au moins une écoute, mais gardez une dose d’insuline pas loin, on ne sait jamais.
L’album est disponible sur Bandcamp et également décliné en quelques clips qui vous donneront une bonne idée de la kitschitude du bazar.
Bonus: la vidéo de « Master of the Universe », qui ouvre l’album et qui donne bien le ton
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YouTube m’avait proposé un extrait il y a… quelques temps, j’avais haussé un sourcil d’intérêt.
Je suis aussi dans une période power-metal (voire metal tagada), ça m’va bien…
Oui alors là c’est full tagada.
D’accord avec toi, je kiffe bien même si c’est over-kitsch et assez classique. Petite overdose de claviers au fromage sur Laser-shooting dinosaur quand même 😀
Ah oui, mais j’avais prévenu: même pour moi, les claviers sont un peu too much.
Le gars me plaisait plus au sein d’EMERALD. Ca date désormais… Il a compris quel filon exploiter.
Je n’avais pas trop suivi sa carrière avant Gloryhammer.