Je vous ai déjà fait le coup de nomen est omen – le nom est un présage, en gros – mais il faut quand même avouer qu’il y a pas mal de groupes qui annoncent la couleur sur leur nom seul. C’est notamment le cas du projet de rock progressif An Endless Sporadic, comme le prouve son dernier album en date, Magic Machine.
Derrière An Endless Sporadic, il y a le compositeur et multi-instrumentiste américain Zach Kamins, qui balance un rock progressif instrumental et déjanté, avec une grosse dose de jazz, depuis une quinzaine d’années. Et si cet album date de 2016, le projet est toujours actif et vous avez peut-être pu le voir au festival Crescendo en août dernier.
Magic Machine compte dix pistes et dure cinquante minutes. On pourrait croire que le compte est vite fait et poser cinq minutes par composition, mais ce n’est pas tout à fait exact. Cinq titres font entre trois et quatre minutes et un autre atteint presque les neuf minutes.
C’est sur la recommandation de Sir MK, de la chaîne MoM – Metal on metal, que je me suis intéressé à An Endless Sporadic. Cela dit, ce dernier a un goût nettement plus prononcé que moi pour les sonorités jazz et, après écoute, je ne partage pas entièrement son enthousiasme.
Le mot-clé ici est « entièrement ». Magic Machine est un album plutôt cool, dans son ensemble, avec un côté joyeux, parfois déjanté. Mais aussi avec ce qui m’apparaît comme un goût prononcé pour le pastiche.
J’entends par là que de nombreuses pistes de cet album me rappellent l’un ou l’autre des grands noms du rock progressif. Il y a par exemple de grosses influences ELP dans « Sky Run » ou un violon à la Kansas sur « Agile Descent ».
Je comprends aussi la comparaison avec les musiques de jeu vidéo (par exemple sur « Finding the Falls » ou « The Assembly »), même si là encore, ce n’est pas trop mon genre préféré. Mais, là encore, pris dans l’ensemble de cette album – à la fois très éclectique et pourtant cohérent – ça passe bien.
Quelque part, Magic Machine n’aurait pas dû me plaire, avec son côté purement instrumental et ses influences jazz, mais An Endless Sporadic a produit un album plutôt fun. Pas transcendant, mais plaisant à écouter. Et rien que pour cela, je vous conseille de lui consacrer une écoute; il est disponible sur Bandcamp.
Bonus: la vidéo de « Sky Run »
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Hello,
Rho, je réalise que je l’ai bien mis en boite cet album à sa sortie.
Bon j’aime toujours pas ceci dit en passant.
Trop barré.