Ce qui est bien avec un groupe comme Alcest, c’est qu’on sait toujours plus ou moins à quoi s’attendre quand sort un nouvel album, comme ce Les Chants de l’aurore. Et c’est « un truc cool ».

Alcest, fondé en 2001, c’est le projet d’un musicien français de black-metal, connu sous le pseudonyme de Neige, avec son confrère batteur Winterhalter. Il a créé un nouveau courant musical, intitulé « blackgaze » et qui, comme son nom l’indique, se situe aux frontières floues entre black-metal et shoegaze.

Les Chants de l’aurore est le septième album du projet. Il compte sept pistes, plutôt longues – quatre d’entre elles font entre six et huit minutes. En tout, il dure un poil moins de trois quarts d’heure.

Si je voulais être lapidaire, je dirais qu’Alcest fait du Alcest, mais il le fait bien. Cela dit, il faut lui laisser ça: il s’est rarement raté sur ce point.

Il faut dire qu’Alcest a son univers bien à lui. Littéralement, puisque sa musique est inspirée par une sorte d’univers imaginaire créé par Neige dès son plus jeune âge, un monde féérique qu’il pensait parfois percevoir à travers les voiles de la réalité.

Et, sur Les Chants de l’aurore, on retrouve – avec bonheur – les mêmes recettes que sur beaucoup des précédents albums: des compositions longues, mélangeant d’un côté passages planants, guitare acoustique et voix éthérées et de l’autre, accélérations, quelques riffs plus hargneux, une batterie solide et quelques hurlements de damnés.

Les deux aspects, metal et planant, sont présents tout au long de l’album et si, parfois, l’un prend un peu le pas sur l’autre dans une des compositions, ce n’est jamais de façon très marquée. L’album est très homogène – très maîtrisé, aussi.

Finalement, le seul reproche que l’on pourrait faire à Alcest c’est, comme mentionné au début, de faire du Alcest. Mais, franchement, je ne m’en plains pas. D’autant que s’il n’est plus le seul sur ce créneau, il en reste à mon avis le genre incontesté.

Je vous l’ai déjà souvent dit: je suis fan du bonhomme – en partie parce que je me reconnais dans le côté « publier les mondes qui existent dans ma tête », mais aussi et surtout pour sa musique. Du coup, Les Chants de l’aurore, là, vous me l’achetez séance tenante et pas de discussion! C’est du très bon Alcest et c’est normal: c’est du Alcest. L’album est sur Bandcamp.

Bonus: la vidéo de « L’Envol »

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