Le 29 mai 1453, la ville de Constantinople est prise par les troupe de Mehmed II, marquant la fin de l’Empire romain d’Orient (et également, pour certains, la fin du Moyen-Âge). C’est cette histoire que vient nous raconter Aeternam, dans cet album Heir of the Rising Sun.
Aeternam est une formation québécoise, active depuis 2007. Elle propose ici un death-metal symphonique infusé d’influences moyen-orientales, un peu comme un croisement entre Septicflesh et Orphaned Land, avec un mélange de voix claires et saturées.
Heir of the Rising Sun est le cinquième album du groupe; il n’est pas tout récent non plus, paru en 2022, mais il m’a récemment été recommandé par quelqu’un; j’ai noté un « Hamlet » dans mes notes, mais je ne le retrouve pas. On pourrait croire qu’avec son côté « concept album symphonique », il soit kilométrique, mais il dure à peine plus de de trois quarts d’heure, avec plusieurs interludes d’une minute et demie et un epic final de dix minutes.
On va résumer: ça poutre! À plein de niveau: le côté metal tabasse, point. Le côté symphonique est solide, avec des vrais instruments. Les aspects orientaux sont également assurés par des vrais musiciens et apportent une réelle ambiance à l’ensemble et le thème est metal as fuck, comme disent les jeunes de cinquante-huit ans.
Aeternam pose ici une masterclass, qui intègre plusieurs styles parfois très différents et les intègre avec une maîtrise qui force l’admiration. Les musiciens assurent, les compositions sont impressionnantes et la production solide. Qui plus est, avec une taille raisonnable, l’album évite le potentiel écueil des albums symphoniques qui abusent de l’hospitalité des auditeurs.
Je ne citerai pas tous les titres qui m’impressionnent, parce que c’est un peu « tout l’album », mais je soulignerai « Nova Roma », « Where the River Bends » et sa thématique païenne et l’epic final, « The Fall of Constantinople ».
La seule déception, c’est de ne pas avoir découvert Aeternam plus tôt. Heir of the Rising Sun aurait eu toute sa place dans le top de 2022 – peut-être pas tout en haut (Magoyond était dur à battre), mais pas loin. Du coup, si vous ne connaissez pas cet album, je vous invite séance tenante à une session de rattrapage. L’album est disponible sur Bandcamp.
Bonus: la vidéo de « The Fall of Constantinople »


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