Il arrive que des albums qui, sur le papier, ont tout pour me plaire, me laissent quelque peu perplexe. Voire froid. C’est un peu le cas de ce The Ghosts of What We Knew, de Aeons, groupe pourtant chaudement recommandé par un habitué de Radio-Erdorin.

Formé en 2016 sur l’Île de Man, au Royaume-uni, Aeons est une formation qui propose un metal progressif flirtant avec le metalcore: sonorités djent, passages tantôt aériens, tantôt brutaux, voix claires et saturées.

The Ghost of What We Knew est le troisième album du groupe. Il est plutôt copieux, avec soixante six-minutes, divisées en neuf pistes. La plupart sont entre trois et sept minutes, mais l’album compte également un epic de dix minutes et un autre de vingt.

En fait, j’aurais dû me méfier à « metalcore ». Si ce n’est pas un genre que je déteste, on ne peut pas dire que je suis fan non plus. Et s’il n’influence pas l’intégralité des compositions, le genre et ses sonorités sont tout de même très présents. À commence par les vocaux saturés, façon hardcore.

Disons que, dans la musique de Aeons, il y a à boire et à manger. Je reconnais volontiers que plusieurs passages sont plutôt cools, avec un côté mélodique et technique très maîtrisé. D’autres, comme « Thanatos », sont plus dans le registre de La Bagarre(tm) et je suis moins fan.

En fait, « je suis moins fan » résume tout le problème que j’ai avec The Ghosts of What We Knew. L’album compte pas mal de compositions plutôt sympas, servis par une production percutante et on sent que les musiciens sont carrés. Mais il y a trop de trucs qui me déplaisent pour que je sois intéressé.

Et du coup, le deuxième souci arrive: les soixante-six minutes de l’album. C’est encore plus long quand on n’adhère pas au propos.

Du coup, même s’il est loin d’être mauvais, je peux difficilement recommander The Ghost of What We Knew. Aeons parlera sans doute plus à ceux de mes lecteurs qui apprécient les genres plus proches du hardcore ou du metalcore. L’album est disponible sur Bandcamp.

Bonus: la vidéo de « Machines »

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