À la suite des événements du tome précédent, Murderbot s’embarque pour le système stellaire où il est devenu… eh bien, Murderbot. Et, dans Artificial Condition, deuxième volume de la série de Martha Wells, il va tenter d’aller au fond des choses tout en cassant quelques criminels locaux.
Au cours de cette histoire, Murderbot va également s’apercevoir qu’il n’est sans doute pas le seul cyborg sans attache officielle (et légale). Ne serait-ce que le vaisseau qui le transporte vers sa destination, qu’il surnomme rapidement ART – pour « Asshole Research Transport ».
Quant aux criminels locaux, ils se retrouvent un peu comme des victimes collatérales du bazar: il se sert comme couverture d’un petit groupe, qui l’engage comme sécurité pour des négociations avec leur ex-employeur. Lequel n’est pas très fair-play et, sans vouloir spoiler, ça ne va pas lui réussir.
Dans ce deuxième tome des Murderbot Diaries (Journal d’un AssaSynth en français), le protagoniste et narrateur continue à tenter d’évoluer dans une société humaine qui le terrifie. Si son apparence de cyborg artificiel est suffisamment proche de celle d’humains cybernétisés pour faire illusion, son comportement est par contre très peu naturel. Et comme il en est très conscient, sans pouvoir y faire grand-chose, il craint d’être découvert à tout moment.
C’est un peu tout le sel de cette série: un personnage à l’apparence humaine, mais à la psyché non-humaine, qui tente de survivre dans un univers humain. Pas très étonnant que ce qu0il préfère, c’est de se retirer dans le monde des fictions, dont il fait grande consommation.
Le constant décalage est également un ressort comique de première qualité. La série est construite de façon sérieuse, avec un univers plutôt solide, mais les situations dans lesquelles se retrouve Murderbot sont volontiers cocasses. Et lui-même a parfois tendance à pratiquer l’humour à froid – même s’il ne s’en rend peut-être pas compte.
Artificial Condition est une fois encore un très chouette court roman (ou novella; on est un peu entre les deux). Je l’ai lu dans une chouette édition au format poche, mais avec couverture rigide, chez Tor Books.
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