Tiens, voilà une recommandation qui arrive de là où je ne l’attendais pas! Parce que si on me dit « space-rock grec », je ne pense pas immédiatement au champion éternel et néanmoins francophone du tech-death, j’ai nommé le sieur MoM. Pourtant, c’est via une de ses émissions que j’ai découvert Naxatras et cet album, V (comme « cinq » en chiffre romain).

Naxatras, c’est une formation originaire de Thessalonique, en Grèce, active depuis plus de dix ans. Elle propose une musique qualifiée de « hard psychedelic rock » et qui me rappelle beaucoup le space-rock – sauf qu’ici, il y a du chant.

Comme son nom l’indique, V est le cinquième album du groupe. Il dure un peu plus de quarante minutes et compte huit titres entre cinq et six minutes. Ça, au moins, c’est simple.

Ce qui l’est un peu moins, c’est l’univers de Naxatras. Comme souvent dans le space-rock, l’auditeur navigue dans un monde entre science-fiction et fantasy, le tout baigné de psychédélisme plus ou moins mystique.

Après, les ceusses dans mon genre qui ont déjà une solide habitude de groupes comme Ozric Tentacles, Quantum Fantay ou Hidria Spacefolk (sans parler de Hawkwind) seront en terrain connus.

Et c’est peut-être un peu le défaut de cet album: il est somme toute très proche des susnommés. Mais, en même temps, un peu toutes les formations de space-rock ont tendance, sinon à se ressembler, du moins à faire une musique très similaire, ce qui peut être gênant.

La différence de Naxatras se trouve dans les quelques parties chantées. Qui, disons-le, ne sont pas exceptionnelles, mais pas désagréables non plus. Elle apporte cependant un peu de variété, avec un style plus psychédélique (avec souvent des sonorités moyen-orientales). Et puis c’est très bien fait, très maîtrisé, avec une production très propre.

En résumé, j’aime bien ce que fait Naxatras, mais surtout parce que j’aime beaucoup le space-rock. Objectivement, ça reste assez proche des autres groupes de ce style, mais je recommande néanmoins l’écoute de V. Vous pouvez le retrouver sur Bandcamp.

Bonus: la vidéo de « Numenia »

Stéphane “Alias” Gallay, graphiste de profession, quinqua rôliste, amateur de rock progressif, geek autoproclamé et résident genevois, donc grande gueule. On vous aura prévenu.

Pour soutenir Blog à part / Erdorin:

Blog à part est un blog sans publicité. Son contenu est distribué sous licence Creative Commons (CC-BY).

Si vous souhaitez me soutenir, vous pouvez me faire des micro-dons sur Ko-Fi, sur Liberapay, sur Patreon et sur Ulule.

Mastodon