Ceux qui suivent ce blog depuis quelques temps ne seront probablement pas surpris, mais pour les autres, Sous l’orage noir – L’Astre et la chute, nouvel album de Wÿntër Ärvń, risque de surprendre: son ramage est quelque peu différent de son plumage.
En effet, sous ses dehors black-metal, Wÿntër Ärvń est un projet solo français qui joue un néo-folk mâtiné de néo-classique. Il y a certes des éléments black-metal dans la musique, mais c’est très subtil (sauf quand ça grole, ce qui est rare).
Sous l’orage noir – L’Astre et la chute est un album plutôt court, avec trente-cinq minutes au compteur. Les huit compositions durent entre trois et six minutes.
Comme mentionné, Wÿntër Ärvń est une formation connue de nos services: j’avais chroniqué le précédent opus, Abysses. Celui-ci reprend, dans les grandes lignes, les mêmes concepts musicaux.
On retrouve donc sur cet album des compositions dominées par la guitare acoustique et les percussions, avec parfois violons et violoncelles ou uilean pipes. Il est principalement instrumental, avec seulement trois courts passages avec des voix saturées et un avec un chant féminin.
Je retrouve dans Sous l’orage noir – L’Astre et la chute un style qui me rappelle beaucoup Mike Oldfield, période Hergest Ridge, Ommadawn ou Incantations. Ce n’est pas non plus la musique la plus énergique, les compositions sont lentes et atmosphériques.
Wÿntër Ärvń a ce côté un peu étrange: principalement néo-folk, mais avec quelques sorties clairement influencées par le metal extrême. Du coup, il a ce côté déconcertant: les fans de black-metal font tomber sur un album acoustique et folk, quant aux amateurs de folk, ils vont croiser quelques éléments black. Après, il y a des points de contact entre les deux genres, donc ce n’est pas non plus rédhibitoire, mais il vaut mieux le savoir.
Pour ma part, j’aime bien ce genre de mélange et, du coup, je recommande volontiers Sous l’orage noir – L’Astre et la chute. Wÿntër Ärvń est un projet plutôt fascinant dans son genre, ne serait-ce que parce que ce genre n’est clairement pas commun. L’album est disponible sur Bandcamp.
Bonus: la non-vidéo de « Ad Vesperam »
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