Il revient et il n’est pas content! « Il », ce n’est pas Jésus (même si c’est de saison), mais Nick Fury. Et s’il n’est pas content, il est aussi quelque peu fatigué parce qu’il ne se fait pas plus jeune dans cette mini-série Marvel, Secret Invasion.

Cette série en six épisodes tourne autour de la présence, sur Terre, d’un peuple de métamorphes, les Skrulls. Décimés et déracinés par une guerre, ils sont accueillis sur Terre par Nick Fury, qui propose de leur trouver une nouvelle planète en échange de leur aide.

Fury n’avait cependant pas prévu plusieurs soucis: d’abord, que la recherche d’une planète prenne beaucoup plus de temps que prévu, ensuite que son allié skrull amène sur Terre beaucoup plus de ses congénères que prévu, sans le lui dire, puis que Thanos débarque et claque des doigts. Et, enfin et surtout, que cette attente fâche suffisamment une faction des Skrulls pour que ces derniers décident d’éradiquer les Terriens et récupérer la planète pour eux.

On a donc un Nick Fury vieillissant, qui revient sur Terre pour tenter de résoudre le problème. Et qui se retrouve confronté à ses vieux démons, ses échecs passés et, accessoirement, une conspiration d’ennemis invisibles qui cherchent à annihiler l’humanité. Ah, et qui cherche à sauver son couple, aussi. Vous ne saviez pas qu’il était marié? Nous non plus.

Bon, on va être clair: Secret Invasion n’est de loin pas ce que Marvel a fait de mieux ces dernières années. C’est visible dès le générique, une abomination en IA générative, qui est probablement le plus gros point noir (surtout vert, en fait) de cette série.

Disons que, de mon point de vue, elle tient debout principalement parce qu’elle est adossée au corpus de l’univers cinématique Marvel. Mais on sent que c’est une histoire de transition, qui essaye d’intégrer les Skrulls dans le potage et de donner au personnage de Nick Fury une sorte de conclusion. D’autres personnages n’ont hélas pas cette chance.

Elle souffre aussi du fait d’avoir été écrite avant l’invasion russe en Ukraine et, du coup, d’avoir un gros train de retard par rapport à l’actualité, mais c’est mineur.

Ce n’est pas non plus un gros ratage. Principalement grâce à l’abattage de Samuel L. Jackson, qui joue un Nick Fury quelque peu esquinté par les années, mais toujours impressionnant. Disons que si ça n’avait pas été une série Marvel, ça aurait été moyen, mais dans le cadre du MCU, on est clairement en bas de l’échelle.

Du coup, Secret Invasion a pour elle de se regarder vite – six épisodes, ça passe vite – et de tisser des liens pour la suite, mais c’est une série plus pour les assidus de l’univers cinématique Marvel.

Bonus: la bande-annonce

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