White Walls: Grandeur

Quand on cherche quelque chose d’un peu original en matière de metal, regarder vers l’est n’est pas une mauvaise idée. Preuve supplémentaire avec White Walls, groupe roumain qui vient de sortir un très impressionnant Grandeur.

White Walls, c’est une formation active depuis 2009 qui flirte avec le metal progressif et le post-metal. Je l’ai découverte grâce à la chaîne YouTube Hello Vinyl, qui l’a mis dans son top 3. Depuis, j’ai vu une chronique sur ProgArchives qui définit le style comme un croisement entre TesseracT et The Ocean.

C’est assez bien vu: il y a le côté gros mur de son et voix growl du post-metal, sur lesquelles se croisent des envolées de djent mélodique. Le mélange est spectaculairement contrasté, mais très réussi.

Grandeur n’est pas un album très long, surtout pour ce style de musique: avec onze pistes, il dure un peu moins d’une heure. Les morceaux dépassent rarement les cinq minutes; seuls les deux derniers font plus de six minutes.

Cette brièveté des compositions, si elle peut quelque part décevoir le prog-head moyen, est plutôt une bonne chose: l’album n’en est que plus ouvert. Ce qui, à l’énoncé du style, n’était pas gagné d’avance.

Mais White Walls propose ici une belle panoplie de titres qui sont à la fois très prog et très accessibles. J’ajouterais aussi les derniers albums de Leprous aux influences, surtout pour la voix claire et pour l’élégance des compositions.

Parmi celles-ci, je vous encourage à écouter « Eye for an I », « Holy Worse », « Velvet », « Locked-in Syndrome », « Month’s End » ou le quasi-epic final « Marche Funèbre ». Mais, dans l’absolu, tout Grandeur est bien; l’album n’a pas vraiment de moment faible.

Il faut oser appeler un album Grandeur, mais dans le cas présent, White Walls s’avère largement à la hauteur de cette ambition. C’est un opus qui combine une puissance de feu impressionnante avec un sens de la mélodie indéniable et une technicité sans faille.

Grandeur est disponible sur Bandcamp, avec en prime une version instrumentale qui double l’ensemble. En général, je ne suis pas très fan de ce genre d’ajout, qui tient un peu du gadget, mais dans le cas présent, je l’ai trouvé intéressante.

Bonus: la vidéo de « Eye for an I », avec son animation qui déchire

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