Dans un avenir cauchemardesque, Danae doit sortir à tout prix de Bloom City. Mais elle n’est pas seule: il y a certes son amant et un mercenaire, engagé pour l’occasion, mais il y a aussi plusieurs centaines de consciences qu’elle héberge. C’est le point de départ de Unity, premier roman de l’autrice américaine Elly Bangs.
Ce n’est pas tout à fait exact: Unity commence avec la crainte d’anéantissement à coups d’armes de destruction massive nanotechnologiques. Et ce n’est pas la première dans un avenir qui, en cent cinquante ans, a connu des changements climatiques catastrophiques, un virus qui a laissé des centaines de millions de morts, un échange nucléaire pas très limité, et je ne parle pas de l’astéroïde tueur, dévié au dernier moment et dont personne n’a entendu parler, sauf ceux qui ont réussi à le dévier.
Du coup, il ne reste plus grand-chose de la planète et de sa biosphère. Et ça ne va pas s’arranger quand un homme qui cherche Danae tue la dirigeante de Bloom City – qui est accessoirement impératrice d’un des deux blocs géopolitiques majeurs du Pacifique.
Alors Danae, Naoto (l’amant) et Alexei (le mercenaire) fuient. Ils semblent d’ailleurs de fuir eux-mêmes autant qu’ils fuient les menacent qui les poursuivent, que ce soit le clan dirigeant de Bloom City, qui veut mettre la main sur la technologie dans la tête de Danae, ou la secte fanatique qui semble la chercher pour des raisons plus personnelles. Et la nouvelle guerre mondiale qui s’annonce.
Unity est un roman impressionnant. Il emprunte autant au cyberpunk, avec un fort penchant transhumaniste, qu’au post-apo le plus noir, ce d’autant que le côté « apo » n’est pas complètement post non plus. Il parle d’humanité, d’utopie, d’empathie, de communication et de résilience. Mais il le fait dans un contexte brutal et avec des scènes d’actions qui feraient peur à Michael Bay.
Je remercie au passage Gromovar, qui a chroniqué sa version française et qui m’a donné envie de le lire.
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