Umpfel: Cactus

Pour cette découverte pur prog qu’est Cactus, de Umpfel, c’est Neoprog que je dois remercier. Encore que “remercier” n’est peut-être pas le terme le plus approprié, puisque ce duo norvégien me laisse des impressions mitigées.

Dans le positif, il y a le créneau musical dans lequel Umpfel se place: un progressif moderne, aux frontières entre le vintage et le métal, un peu comme un Haken. OK, beaucoup comme Haken; c’est un peu le jumeau norvégien caché du groupe britannique.

Cactus propose neuf pistes de longueur fort variable, puisque s’échelonnant entre un peu moins de quatre et un peu plus de treize minutes. Au format, pas de doute: c’est bien du prog. L’album totalise près d’une heure de musique.

D’entrée de jeu, Umpfel se lance dans une musique enlevée, énergique et qui part un peu dans tous les sens. “The Midas Touch” et “Precarious” sont des morceaux assez impressionnants, avec des parties instrumentales qui frôlent l’expérimental.

Après, il y a le négatif. Oh, pas beaucoup, mais disons qu’il y a certains morceaux qui ne me parlent pas beaucoup – ou alors pour me dire des gros mots. “All the Girls Think I’m So Hot” est limite pop et, au contraire, “Fly, Fly”, qui lui fait suite, est carrément métal méchant. Comme dans, “pas du style que j’aime”.

Le gros défaut de cet album, c’est ça: il y a des morceaux de bon prog pur miam et ils sont souvent très bons (je citerai également “Busskort” et le déjanté “Illuminati”), et il y en a d’autres qui tiennent du kamoulox de compétition. Le nawak ne me dérange en général pas trop, mais là je trouve qu’il y a un souci au niveau de la cohérence de l’ensemble.

C’est dommage, parce que pour le reste, on a de la compo solide, de l’instrumentation de qualité, une bonne prod et de l’énergie à revendre. Bon, visuellement, l’ensemble est un peu gâché par une couv’ qui fait un peu “groupe de seconde zone des années huitante”, mais c’est anecdotique.

En résumé, dans ce Cactus, il y a du bon, qui est souvent très bon, et du moins bon, qui reste rare mais qui pique un peu quand même. Du coup, je vous conseille d’y jeter une oreille sur Bandcamp avant d’en envisager l’acquisition – il coûte dix dollars US en numérique.

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