Qualifier le groupe anglais Threshold, dont le nouvel album For the Journey vient de sortir, de “métal progressif” est peut-être un peu enthousiaste. Disons les choses ainsi, c’est une forme de métal progressif qui est plus proche du power-métal et du hard-FM que des acrobaties ultra-techniques d’un Animals As Leaders, par exemple.
Il faut néanmoins avouer que le groupe, emmené par Damian Wilson, a un certain flair pour les mélodies bien envoyées et de l’enthousiasme à revendre. Ce n’est peut-être pas le plus prog des groupes de métal-prog, mais il est généreux, capable de poser un “The Box” de douze minutes au milieu de pistes au format plus convenu.
Quand je dis généreux, j’entends également par là que, quand il s’agit de faire du solo, on n’a pas droit à un exercice masturbatoire, mais des démonstrations de virtuosité qui apportent réellement quelque chose à la mélodie du morceau.
Bien sûr, c’est là une interprétation toute personnelle, mais j’ai vraiment l’impression que là où un groupe lambda ferait le service minimum, Threshold met les petits plats dans les grands et, même si ce For the Journey est un album plutôt convenu, il y a dans son interprétation un petit “plus” qui le place au-dessus de la moyenne.
Lorsque j’avais chroniqué le précédent album, March of Progress, je n’avais pas été convaincu. Là, je ne sais pas si je me suis fait au style du groupe ou s’il y a réellement une amélioration, mais j’aime plutôt bien For the Journey. Ce n’est certes pas l’album du siècle, mais il est très plaisant.
Double bonus: les lyrics-video de “Watchtower on the Moon” et de “Turned to Dust”
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