Si vous en avez marre des groupes australiens, dites-le moi et je trouverai autre chose. Non, je déconne: j’adore cette scène et elle me le rend bien. Témoin le nouvel album de Teramaze, And the Beauty They Perceive.
Teramaze est une formation avec une histoire plutôt riche: fondée en 1993 sous le nom de Terrormaze, elle donne dans le thrash-metal avant de s’orienter vers le power-prog-metal d’une part et une revendication chrétienne d’autre part.
And the Beauty They Perceive est le deuxième album que le groupe a sorti cette année et le troisième en douze mois. Il y a des gens qui savent s’occuper en temps de pandémie. Il compte neuf pistes, dont deux epics de plus de dix minutes. Au total, il fait presque une heure dix.
Soyons honnête: Teramaze ne gagnera pas le prix de l’album le plus original de l’année. Pas non plus celui d’album de l’année tout court, mais il est très proche du top. Même si le groupe se définit comme rock progressif, je pense que c’est un peu exagéré. Power-prog-metal, oui; parfois plus power que prog, mais pas mal prog quand même.
Sur cet album, leur musique est plutôt classique pour le style. Ils l’avouent eux-mêmes: l’idée était de revenir à quelque chose de plus fondamental, des mélodies qui tapent juste, après leur concept-album Sorella Minore.
La référence m’échappe un peu – le précédent album de Teramaze que j’avais écouté est Her Halo, en 2015 – mais pour ce qui est de revenir aux fondamentaux, c’est franchement réussi. And the Beauty They Perceive est blindé jusqu’à la gueule de mélodies et d’énergie – genre 100% de mélodie et 100% d’énergie, plus une bonne dose de technicité pour faire bonne mesure.
Je recommande notamment des pistes comme le morceau-titre, qui ouvre l’album, ou « Untide », « Blood of Fools » ou « Son Rise ». Les epics sont également remarquables, à commencer par le monstrueux « Modern Living Space », mais « Head of the King » est aussi très bien.
Teramaze s’inscrit assez clairement dans cette « école australienne » du metal progressif, qui jour beaucoup sur l’accessibilité et la mélodie pour leurs compositions. And the Beauty They Perceive est, de ce point de vue, un excellent album, très réussi, que je vous invite à découvrir sur Bandcamp.
Bonus: la vidéo de « Jackie Seth »


22/11/2021 at 19:00
Power pop je dirai 😉
Non rien à faire, je n’arrive vraiment pas à les écouter. Au mieux ça glisse, au pire ça me hérisse.
Ben celui-là je ne l’achèterai pas, même sur Bancamp 😎
22/11/2021 at 22:24
Faut pas te forcer, tu risques de te faire un claquage. 😉
Moi j’aime bien, mais j’ai un faible pour le mélange pop-prog, pour peu que ça bouge.
23/11/2021 at 11:18
Contrairement à JC , moi j’ai bien accroché et pourtant le métal n’est pas mon genre de prédilection. Tourne non stop lol. Un excellent album !
23/11/2021 at 13:15
Je pense que c’est le but de cet album et, plus généralement, de cette « école australienne » (Voyager, Caligula’s Horse et autres), qui jouent beaucoup avec des codes « pop ». Un peu comme le HARD-FM des années huitante, mais en mieux. 😉
Et bienvenue sur ce blog!
25/11/2021 at 07:25
Hello Agnès, bienvenue chez les fous.
En fait je trouve que Teramaze est plus pop que metal, ou hard FM comme l’écrit le boss, et je déteste de hard-FM.
25/11/2021 at 14:15
Merci les zozos. Ça fait doublement plaisir car ça me rajeunie de 10 ans si si.
C’est vrai qu’il est fréquent que des albums puissent poser la difficulté de pouvoir se ranger dans plusieurs genres et sous-genres mais après tout, ce n’est pas le plus important car ce qui compte avant tout c’est notre plaisir en tant que mélomane. En tout cas petite impression que je rejoins JC et c’est très juste de le signaler.
25/11/2021 at 16:36
#TeamZozo depuis pfoulala longtemps.