Injection, tome 1

Injection, tome 1

Lorsque j’ai ramassé le premier tome de Injection chez mon nouveau fourgue habituel en matière de comics US – Tanigami, vu que le Paradoxe Perdu a défuncté – je dois dire que je ne m’attendais à pas grand-chose. Certes, il y a Warren Ellis au scénario – raison pour laquelle je l’ai pris, d’ailleurs – mais ce dernier n’est pas toujours une valeur sûre.

RED 2

Hier soir, nous sommes allés voir au cinéma le scénario de Feng Shui filmé sous le nom de RED 2. Je sais, c’est un peu lapidaire, comme dirait le joaillier, mais je ne vois pas d’autre façon de résumer les quelques deux heures de plans débiles entrecoupés de bagarres, de fusillades et de poursuites qui constituent ce film.

Avant toute chose: nous avons énormément ri; c’est probablement un des films les plus drôles de l’année, pour qui supporte le genre d’humour un peu noir né de l’ultraviolence et de situations décalées, telles que le personnage d’Helen Mirren donnant des conseils romantiques au téléphone tout en dissolvant des cadavres dans l’acide.

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Écologie et civilisation avancée

C’est un tout petit billet très court signé Warren Ellis, dont le contenu peut se résumer à son titre: Any Sufficiently Advanced Civilization Is Indistinguishable From Nature. Traduit dans la langue de Barjavel, toute civilisation suffisamment avancée est indistinguable de l’état de nature. C’est le titre d’un article du site Next Nature, qui joue bien évidemment sur la troisième Loi de Clarke.

Je ne sais pas pour vous, mais c’est une idée que je trouve juste brillante pour la science-fiction du XXIe siècle, qui devrait précisément parler du XXIe siècle. Le paradigme dominant est d’imaginer des civilisations avancées dépendant d’une technologie ubiquitaire et, surtout, visible (voire agressivement visible). Et si, au contraire, on posait l’idée que cette même civilisation avancée a, au contraire, réussi à contrôler son impact environnemental sans sacrifier son confort et son développement social et technologique?

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RED

Frank Moses est en apparence un retraité tout à fait banal, à la petite vie réglée comme du papier à musique – jusqu’au jour où un commando essaye de l’éliminer et se fait tailler en pièces. Car Frank Moses n’est pas tout à fait un retraité banal, c’est un ex-agent de terrain de la CIA, classé RED: Retraité Extrêmement Dangereux.

L’inanité profonde des programmes de cinéma genevois nous a valu de passer à côté de cette perle lors de sa sortie en salle; erreur réparée et c’est tant mieux! Inspiré d’une bande dessinée scénarisée par Warren Ellis – dont elle ne reprend que le principe de base, ce qui est assez heureux – RED est un scénario Feng Shui qui ne demande qu’à être écrit: une brochette de Vieux Tueurs (basés plus ou moins sur les archétypes du Vieux Maître et du Tueur) et une Madame Tout Le Monde cherchent à savoir qui essaye de les tuer et pourquoi.

Bruce Willis, John Malkovitch, Morgan Freeman et Helen Mirren s’en donnent à cœur joie dans ce réjouissant pastiche de films d’espionnage (qui fait plus d’une fois référence à James Bond, ne serait-ce que par les thèmes musicaux). Les fringuants (et flinguants) papys font tourner en bourrique toutes les agences gouvernementales, et échafaudent des plans dont même les plus blasés des joueurs ne voudraient pas.

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Planetary: Spacetime Archaeology

L’attente pour ce quatrième et dernier volume de la série Planetary, intitulé “Spacetime Archaeology”, a été doublement longue. D’abord parce qu’il a fallu cinq ans au duo Warren Ellis (scénario) et John Cassaday (dessins) pour le finaliser et parce que j’ai dû ensuite attendre presque un an pour avoir la version en couverture souple qui correspond au reste de ma collection.

Je ne regrette rien. À mes yeux, Planetary est une des meilleures séries qui soit, principalement parce que son histoire de chasseurs de mystères et de héros pulp appuye sur à peu près tous mes boutons: histoire secrète, histoire cachée, multivers, ainsi que parce que Warren Ellis, biatches! Et puis John Cassaday, aussi, parce que son style est vraiment très, mais alors très chouette.

Bon, ce n’est pas tout à fait vrai: j’ai quand même un peu l’impression qu’il est temps que cette histoire se termine, pas tant parce que ça fait longtemps, mais surtout parce que je la soupçonne de commencer à montrer des signes du problème principal des histoires avec des super-pouvoirs: la course aux armements.

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Des commentaires très sportifs

Detail of players of foosball table by FAS company.

Maintenant que la Coupe du monde de foutebeaule est terminée, on peut de nouveau en parler librement. Je suis personnellement assez fier de n’avoir pas suivi le moindre match à la télé, mais ça ne m’a pas empêché de garder un œil sur le déroulement de certaines rencontres – et ce par un biais un peu, euh… particulier.

Global Frequency, pas vu à la télé

Global Frequency

Global Frequency est une des tétrachiées de séries scénarisées par Warren Ellis. Ceux qui disent que c’est une de ses moins bonnes n’ont pas lu certaines des bouses alimentaires qu’il a pondu, mais bon. L’idée principale, assez courante dans l’œuvre d’Ellis, est que les personnages font partie d’une “conspiration bienveillante”, un groupe d’individus disparates, doués mais autrement normaux, reliés par un réseau (la “fréquence globale” du titre) animé par la mystérieuse Miranda Zero et son “opératrice”, Aleph.

Nextwave

Je demande ici-même, solennellement, que Warren Ellis soit enfermé immédiatement dans un institut psychiatrique spécialisé dans les cas désespérés (auteurs de jeu de rôle, fans de Microsoft et autres) ou alors élu président à vie de l’univers. Ou les deux.

La raison de ma demande tient en un mot: Nextwave.

En un mot, c’est de l’essence de comics de superhéros: des héros complètement déjantés, des ennemis absurdes, des situations invraisemblables et des combats qui partent dans tous les sens. L’histoire: un groupe de superhéros au service d’une organisation antiterroriste découvrent que cette dernière est financée en sous-main par une cellule terroriste — et que leur hiérarchie s’en tape. Du coup, ils reprennent leur indépendance et partent tabasser des lézards géants en slip mauve, des hommes-broccolis et des koalas tueurs.

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