“Bad Pharma”, de Ben Goldacre

Évidemment, le hasard a voulu que j’aie une crève carabinée au moment où j’ai fini Bad Pharma, le nouveau bouquin de Ben Goldacre – à qui on devait déjà le remarquable Bad Science. La conclusion qui s’impose, c’est qu’être malade, ce n’est pas bon pour la santé!

Bad Pharma est une charge implacable contre l’industrie pharmaceutique mondiale et son influence sur la médecine. Par “charge”, j’entend que Ben Goldacre, malgré son habituel ton mesuré, n’y va pas avec le dos de la cuillère et met à jour, tout au long de ces quatre cents pages, une quantité proprement hallucinante de comportements suspects, scandaleux, voire carrément criminels et, par “implacable”, j’entends que c’est massivement documenté.

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“Bad Science”, de Ben Goldacre

À mon retour de Dacca, je cherchais dans le centre commercial de l’aéroport de Dubaï – plein comme un œuf à deux heures du matin – quelque chose à bouquiner dans l’avion. Je suis tombé un peu par défaut sur Bad Science, de Ben Goldacre, avec la confuse impression d’en avoir déjà entendu parler quelque part. Bonne pioche !

Faut que je vous explique : la science et moi, comme on dit sur les réseaux sociaux, « c’est compliqué ». J’aime bien ça, mais je suis une pive dans la plupart des domaines scientifiques et, du coup, certains des trucs que j’écris font chouiner gravement ceux de mes potes qui ont plus l’esprit à ce genre de choses.

Dans le cas présent ce bouquin colle tout à fait avec cette relation : Ben Goldacre, docteur en médecine (très) anglais et journaliste au Guardian, s’intéresse au traitement médiatique de sujets scientifiques en général et médicaux en particulier, de la promotion de pipeauthérapies diverses au montage en épingle de psychoses sanitaires.

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Homéopathie sans laisser d’adresse

Le site anglophone Ars Technica, que l’on peut difficilement accuser d’être à la botte des grands labos pharmaceutiques, fait une grosse tête à l’homéopathie. Personnellement, même si j’en ai utilisé pendant un moment, j’avais depuis quelques temps la sourde impression que c’est du flan total; si besoin est, cet article confirme mes soupçons: non seulement c’est du …

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Docteur House, je présume?

J’ai trouvé ma nouvelle série fétiche du moment: House M.D. (en français: Dr House). L’amorce est simple: le docteur Gregory House est un médecin spécialisé dans les diagnostics; lui et son équipe se retrouvent confrontés aux pathologies les plus bizarres. Sauf que le bon docteur n’est pas du tout un bon docteur: c’est un enfoiré de première, accro à la codéine, qui déteste les patients et martyrise ses collègues. La seule chose qui le sauve est son talent pour la médecine.

J’aime bien les séries télé à base de cas sociaux. Babylon 5 et Firefly sont des exemples de séries à base de cas sociaux. Oh, bien sûr, B5 a un métaplot de la mort, mais ce qui m’a d’abord attiré dans la série, c’est la galerie de personnages plus ou moins déjantés. Idem pour Firefly: le sel principal de la série, c’est un équipage passablement secoué, notamment son capitaine. Je ne suis pas fan des séries policières et surtout pas des séries militaires, mais NCIS m’éclate, pour les mêmes raisons. Pareil pour House: les séries médicales, très peu pour moi! À moins que ça n’implique un junkie obsessionnel, champion du monde de l’insulte et du coup bas et dont le slogan personnel est “Tout le monde ment.”

Je crois que c’est la première fois que je vois une série avec un protagoniste aussi antipathique de premier abord. Vous aimerez le docteur, non pas parce qu’il est gentil, humain et passionné, mais au contraire parce qu’il est méchant, cynique, misanthrope, manipulateur, menteur, drogué…

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