Alphaville: Catching Rays on Giants

Attention, metalheads, prog-fanatics et autres puristes des musiques non-commerciales: ceci est une critique de Catching Rays on Giants, le dernier album d’Alphaville. Oui, vous avez bien lu: Alphaville. Ce groupe est depuis bien longtemps une de mes plaisirs semi-honteux, aux côtés des Buggles et de Frankie Goes to Hollywood (ces deux derniers ayant un point commun; ami lecteur, sauras-tu le retrouver sans regarder Wikipédia, petit tricheur?).

Soyons tout de suite clairs: Alphaville, c’est de la pop descendant en droite ligne de la new-wave des années 1980, un groupe qui a connu son heure de gloire avec des tubes comme “Big in Japan” et “Forever Young” et qui, depuis, a continué son petit bonhomme de chemin sans trop se prendre la tête avec le box-office et la mode, évoluant vers des rivages tantôt prog (Afternoon in Utopia), tantôt électro (Prostitute). C’est surtout un groupe qui se distingue par une patate spectaculaire et un chanteur exceptionnel. Comme preuve, je vous mets la vidéo terrygilliamesque du single “Song for No-One”, qui est juste trop top et on se retrouve après.

Après ça, je ne vois pas trop ce qu’il y a à dire: Alphaville était un groupe génial il y a vingt-cinq ans, je les trouve toujours aussi chouettes aujourd’hui. Ça ne s’explique pas. Pas rationnellement, en tous cas. Même si je n’aime pas tout dans cet album, qui fait un peu le grand écart entre l’Aphaville des années 1980 et ses incarnations plus récentes, c’est toujours une usine à tubes intelligents, mélodies imparables mais qui ne prennent pas l’auditeur pour un imbécile.

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Muse: The Resistance

Je dois avouer que ce n’est pas moi qui ai découvert le dernier album du groupe anglais Muse, The Resistance, mais Madame mon épouse. Si j’avais la moindre notion d’honneur, c’est le genre de FAIL qui aurait entraîné un suicide rituel immédiat et douloureux. Disons que mon sens de l’honneur, ou ce qui en tient lieu, ne s’applique pas aux découvertes musicales, surtout quand elles impliquent du prog.

Bon, je sens que quelques millions de lecteurs, qui ont découvert Muse un éon ou deux avant moi, vont hurler et me jeter des objets lourds à la tête à la moindre mention de ce groupe associé au rock progressif – tonton Alias, ou “il voit du prog partout”. Ce n’est pas tout à fait faux, encore qu’entendre serait plus exact que voir, dans ce cas. Il n’empêche qu’à mon humble avis personnel à moi que j’ai, il y a clairement un côté prog: sinon dans la musique elle-même, mais dans l’éclectisme de la démarche.

En fait – et je pense que ces propos vont également me valoir une lapidation improvisée – cet album m’a surtout et d’abord rappelé un certain nombre de grands noms des années 1980, certains connus et d’autres moins: Ultravox pour “Uprising” ou “Guiding Light”, Alphaville dans “Resistance” et Queen pour “United States of Eurasia” (mais celui-ci, je soupçonne que je ne suis pas le seul). C’est parfois très subtil, comme les intonations de la voix de Matthew Bellamy, une mélodie en fond, parfois pas.

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