Les albums de post-rock à thématique spatiale, ce n’est pas ce qui manque. Fragments of Light, de Stellar Death, est cependant un peu différent, en ce qu’il sort des sentiers battus du post-rock.
Stellar Death, c’est le projet d’un duo de musiciens américains, spin-off de leur autre groupe, Brave, découvert grâce à une chronique d’Angry Metal Guy. Leur musique emprunte certes au post-rock, avec une touche de post-metal, mais s’apparente plus à du metal instrumental. Oui, il y a une différence.
Fragments of Light est un concept album qui se compose de neuf titres. Plus de la moitié atteignent ou dépassent les sept minutes, dont un légèrement au-dessus de la barre des dix minutes. Au total, l’album fait cinquante-trois minutes.
Le souci majeur que j’ai avec le post-rock, c’est que le genre tourne souvent en rond. Stellar Death évite cet écueil en allant chercher du rock instrumental, ce qui donne à cet album un aspect plus enlevé, plus aérien – plus stellaire, en fait.
Seulement voilà: le souci majeur que j’ai avec le metal instrumental, c’est que souvent, j’ai l’impression que c’est juste du metal où on a enlevé les paroles et, du coup, il manque un truc. Et Stellar Death n’échappe pas toujours à cet écueil-ci.
Cela dit, Fragments of Light a souvent un aspect « bande originale de film dans ma tête », notamment par l’utilisation de thèmes qui se répètent tout au long de l’album. Il alterne avec bonheur des passages atmosphériques avec des morceaux plus énergiques. Je dois dire cependant que les premiers, qui flirtent parfois avec l’électro ambiante, m’ont plus convaincus que les seconds; je pense que c’est le genre qui veut ça.
Si vous avez été attirés par l’étiquette « post-rock/post-metal » de Stellar Death, vous risquez d’être un poil déçu par ce Fragments of Light. Certes, il y en a aussi, mais c’est loin d’être la coloration dominante de cet album. Si, par contre, vous cherchez une bande-son inspirée par l’espace, il y a plus de chance que cet album soit à votre goût.
Pour ma part, je l’ai trouvé intéressant sans être absolument renversant. J’aurais peut-être préféré quelque chose de plus expérimental, à tout prendre, mais en l’état, Fragments of Light est un album agréable, à découvrir sur Bandcamp.
Bonus: la non-vidéo de « Approaching the Singularity »
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