Bon, assez parlé des groupes de métal européens: parlons maintenant d’un groupe suisse!
Ba-dum, tchink.
Silent Memorial est un groupe originaire de la région bernoise et qui, si j’en crois leur bio, a connu un peu plus que sa part de petits soucis. Le fait que son précédent album date d’il y a plus de dix ans est un assez bon indice. Je ne sais pas ce qu’il vaut, mais Retrospective, le nouveau, mérite une écoute sérieuse.
Silent Memorial donne dans le métal progressif; enfin, “donne dans” n’est pas tout à fait exact: “lorgne sur” ou “penche vers” serait plus juste. Retrospective propose une demi-douzaine de morceaux de heavy-metal symphonique sympathiques, mais somme toute assez classiques (avec “The Darkest Hour” et “Lost” qui sortent du lot), plus un monstre de 22 minutes.
Ces 22 minutes de pur métal progressif, qui portent le même titre que l’album, sont sans nul doute ce qui lui donne toute sa valeur. Belle démonstration de technicité alliée à une composition solide, ce titre en six parties alterne parties chantées et instrumentaux frénétiques. On pourra lui reprocher – comme au reste de l’album, en fait – des influences un peu trop présentes (voire pesantes, comme le final à la “Learning to Live” de Dream Theater).
Avec Retrospective, Silent Memorial est loin de décrocher l’album de l’année, même en matière de prog-métal, mais il livre là une performance très honnête. À suivre, en espérant une carrière un peu moins chaotique que ces dix années précédentes.
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