Cela faisait quelques temps que je ne m’étais pas réintéressé à Serenity, le groupe autrichien de power-metal symphonique, sorte de réplique européenne à Kamelot. Ce nouvel album, Nemesis AD, est l’occasion de les retrouver.
Fondé au début du millénaire, Serenity est donc une formation européenne – principalement autrichienne, mais avec deux musiciens italiens. Elle propose un power-metal symphonique basé principalement sur des thèmes historiques.
Nemesis AD est le huitième album du groupe. Avec une durée de trois quarts d’heure et onze pistes tournant autour de quatre minutes – à deux exceptions près – il arbore un format plutôt classique et direct.
J’étais ressorti de l’écoute de Lionheart avec une impression plutôt négative – mais pas forcément à cause de la musique – et j’avais fait l’impasse sur le suivant, The Last Knight, qui me semblait encore être un album hagiographique. Celui-ci me parlait un poil moins chargé idéologiquement et c’est une bonne chose.
Par contre, musicalement, c’est chargé, c’est sûr! Serenity, c’est du power-metal symphonique, ce qui revient à dire « de la choucroute à la choucroute, avec supplément choucroute ». J’entends par là que le groupe donne dans le metal grandiloquent, volontiers épique, avec orchestrations et chœurs en latin. Vous voyez le genre.
Et, il faut dire ce qui est, ils ont les moyens de leurs ambitions, avec des musiciens expérimentés, à commencer par leur chanteur, Georg Neuhauser, et une production solide. C’est à la fois très cheesy – ce qui est un comble pour de la choucroute – et très carré.
Autant j’aime bien ce genre de metal au format « gros bonbon » – ce qui, encore une fois, est un comble pour de la choucroute – autant je ne suis pas complètement convaincu par Nemesis AD. Disons qu’il n’y a rien dans cet album qui n’ait pas été déjà entendu mille fois.
Du coup, je ne recommanderai Nemesis AD qu’aux fans indécrottables de power-metal symphonique – et vérifiez vos taux de glucose avant – ou aux fans de Serenity. Si le concept vous titille quelque peu, vous pouvez aussi l’écouter sur Bandcamp.
Bonus, la vidéo de « Rotter Tod und Teufel »
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