Enfin! Après une longue attente due à des déboires de commandes, j’ai enfin reçu Wasteland, le nouvel album de Riverside! L’attente en valait-elle le coup? Spoilers: oui (mais).
Pour ceux qui pensent que le rock progressif s’est arrêté avec le départ de Roger Waters de Pink Floyd, Riverside est un groupe de prog polonais qui, au début des années 2000, a fait partie des formations qui ont revitalisé le genre en lui insufflant une bonne dose d’énergie venue du metal progressif.
Je vous en avais déjà parlé, mais je reviens en deux mots sur l’histoire récente du groupe. Début 2016, la mort soudaine du guitariste Piotr Grudziński a plongé le groupe et ses musiciens dans un abattement dont ils ont peiné à sortir.
Avec neuf pistes et cinquante minutes, Wasteland est un album au format plutôt classique. On y trouve tout de même deux pistes de plus de huit minutes, mais la plupart des morceaux tournent plutôt autour de quatre-cinq minutes.
Faut-il voir dans le titre et l’ambiance post-apocalyptique de Wasteland une métaphore? Le groupe le dit sans équivoque: c’est un concept-album qui parle de survie après l’Apocalypse, que ce soit un holocauste nucléaire tel qu’imaginé par la littérature d’anticipation depuis des décennies, ou une variante plus personnelle, telle que la mort d’un proche.
Dans les deux cas, les ambiances sont extrêmement bien rendues: Riverside compose une bande-son qui me rappelle, par ses ambiances, certains groupes de post-rock, mais aussi des œuvres de fiction de post-apo, avec ses aspects acoustiques de style western. On y trouvera aussi des moments à la Pink Floyd.
Musicalement parlant, c’est clairement un album de Riverside: on y retrouve beaucoup des sonorités qui ont fait le succès du groupe. Cependant, ce n’est pas le plus “mordant” du groupe. Il glisse beaucoup sur des ambiances mélancoliques et sombres, mais sans jamais perdre de vue l’espérance au bout du chemin.
Son défaut est peut-être à chercher du côté de cette familiarité: Riverside réalise avec Wasteland un excellent album de Riverside. Pas moins, mais pas plus non plus. On aurait espéré quelque chose de plus audacieux, mais c’est peut-être un peu tôt pour cela.
D’une certaine façon, on peut voir dans Wasteland l’album d’un groupe qui cherche à se reconstruire. Avant sa sortie, Riverside a annoncé que Piotr Grudziński ne serait pas remplacé, que le groupe continuerait en trio, avec des guitaristes invités sur les tournées. La page se tourne, les nouveaux chapitres sont en cours d’écriture.
Dans tous les cas, après à un Eye of the Soundscape peu convaincant, Wasteland est un album plus que solide. Riverside reste une référence dans le rock progressif contemporain et il le prouve ici avec de belles compositions et une ambiance très réussie.
Bonus: la vidéo de “Lament”
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“ne serait par remplacé” pas…
Oui sinon c’est un bel album mais on espérait plus du groupe, on attend toujours plus, l’effet Bahlsen
Merci, corrigé.
Oui, c’est – encore – un album de transition, mais on revient doucement vers quelque chose de plus stable dans le groupe.
Oui, enfin, j’espère
Bon, sur une échelle allant de 1 à Pain of Salvation, ça va encore. 😉
Oh ben j’aime bien tiens. Merci 🙂
Cool! De rien.
(LE PROG CONQUÉRIRA LE MONDE!!!)