Resident Alien, saison 1

Patience, petite ville tranquille en pleines montagnes du Colorado – jusqu’à ce que son docteur soit assassiné. Le maire de la ville va chercher un touriste, lui aussi docteur, pour le replacer – sans se douter que le docteur en question est un extra-terrestre qui a pris sa place. Ainsi commence Resident Alien.

L’extra-terrestre en question – appelons-le de son nom humain, Harry – est un métamorphe. Il a une connaissance de la société humaine qui vient principalement de plusieurs semaines de télévision en boucle (surtout Law & Order, dong-dong!). Y compris des habitudes sociales douteuses. Mais comme son identité d’emprunt est censée être new-yorkaise, personne à Patience ne tique plus que ça.

Sauf Max. Un gamin de huit ans – et accessoirement fils du maire – qui est un des rares humains à voir à travers son déguisement. Et qui est persuadé qu’Harry est un envahisseur qui veut tuer tout le monde. Ce en quoi il n’a qu’à moitié tort: il est effectivement là pour tuer tout le monde.

Resident Alien ressemble à une série de science-fiction, sauf que ce n’est pas exactement le cœur de l’histoire. Fondamentalement, c’est une comédie à propose de quelqu’un complètement inadapté qui passe complètement inaperçu parce qu’à peu près tout le monde autour de lui est aussi inadapté à la société.

Accessoirement, il essaye aussi de rentrer chez lui et se retrouve avec l’équivalent des Men in Black aux fesses (emmenés par Linda Hamilton, rien que). Ah, et aussi de tuer tout le monde, mais je l’ai déjà dit.

Alan Tudyk tient le rôle-titre à bout de bras – et un peu toute la série, il faut bien le dire. Il est très très bon dans ce personnage d’humain-alien. Objectivement, il a toujours été très bons dans le rôle de personnages décalé-cinglés (Firefly/Serenity, mais aussi Doom Patrol ou Harley Quinn).

Mais à peu près tous les personnages sont très bons dans Resident Alien. Sara Tomko (Asta), Corey Reynolds (le shérif Mike), Elizabeth Bowen (la deputy Liv), Alice Wetterlun (D’Arcy) ou Judah Prehn (Max) font beaucoup pour que la série soit crédible et drôle. Ce sont des personnages qui ont certes un potentiel comique élevé, mais qui ont également une profondeur.

Bien évidemment, l’idée de regarder la société humaine à travers les yeux d’un extra-terrestre pas très empathique (et pas très sympathique non plus) permet une satire de notre société. Point bonus pour la convention des ufologues, qui donne lieu à des échanges pas piqués des hannetons.

Resident Alien, qui est tiré d’un comics, est donc une série plutôt sympathique. Pas transcendante non plus. Ce n’est pas une production spectaculaire, les personnages sont peut-être un peu trop barrés pour être complètement crédibles, mais si on rentre dans le délire, ça se laisse regarder avec bonheur.

Bonus: la bande annonce

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